Ukraine au Sahel, Tshisekedi et Kabila, investiture de Kagame, Macky Sall et Ousmane Sonko, éléphants africains… Les 5 infos qu’il ne fallait pas rater

Bonjour à toutes et tous,

Bienvenue dans cette nouvelle édition du Brief de Jeune Afrique. Chaque semaine, nous faisons le point, pour vous, sur les cinq infos qu’il ne fallait absolument pas rater. Vous pouvez vous inscrire ci-dessous à cette newsletter, déjà suivie par 200 000 abonnés.

Au programme de votre édition de cette semaine, pas de Jeux olympiques, tant il y aurait beaucoup à dire. Nous vous invitons donc à retrouver, sur notre page consacrée, les résultats, portraits, et interviews, que vous êtes déjà très nombreux à dévorer chaque jour. Quels sont les cinq (autres) infos qu’il ne fallait pas rater ? Voici le programme :

1 – Le conflit Russie-Ukraine importé au Sahel ? Notre décryptage en vidéo

2 – « L’AFC, c’est lui » : Tshisekedi accuse Kabila de soutenir la rébellion de Nangaa et du M23

3 – Lourenço, Sassou, Doumbouya, Oligui… Qui sera présent à l’investiture de Paul Kagame ?

4 – Nouvelles révélations sur l’accord secret conclu entre Macky Sall et Ousmane Sonko

5 – Éléphants d’Afrique : la coexistence pacifique avec les hommes est-elle possible ?

Le conflit Russie-Ukraine importé au Sahel ? Notre décryptage en vidéo

Tinzawaten. La bataille de Tinzawaten, lors de laquelle les Forces armées maliennes et leurs alliés russes du groupe de mercenaires Wagner ont subi une lourde défaite, a provoqué une onde de choc sans précédent. Outre le fait qu’elle a été la « pire débâcle » de Wagner sur le continent, elle a débouché sur une crise diplomatique majeure, qui ne cesse de s’accentuer à mesure que les jours passent. L’Ukraine, qui a laissé entendre avoir apporté un soutien actif aux rebelles du nord du Mali, est désormais persona non grata au Mali, mais aussi au Niger.

Crise Dakar-Kiev. Les tensions diplomatiques ont même débordé des frontières de l’Alliance des États du Sahel (AES). Après la diffusion par l’ambassadeur d’Ukraine au Sénégal, sur les réseaux sociaux, de messages soutenant les rebelles malien, ce dernier a été convoqué par le ministère sénégalais des Affaires étrangères. Quel a été le rôle exact de Kiev dans la bataille de Tinzawaten ? Quelle est l’ampleur de la crise diplomatique ? Celle-ci risque-t-elle de s’aggraver ou de s’étendre ? Toutes les réponses sont dans notre décryptage vidéo.

Tshisekedi accuse Kabila de soutenir la rébellion de Nangaa et du M23

Charge directe. Dans un entretien accordé le 6 août à nos confrères de la radio congolaise Top Congo FM et du média Congo Indépendant, Félix Tshisekedi s’est montré particulièrement offensif envers son prédécesseur, Joseph Kabila. « Joseph Kabila a boycotté les élections et maintenant il prépare une insurrection, parce que l’AFC [Alliance fleuve Congo], c’est lui », a-t-il assuré. Une accusation que l’entourage du chef de l’État évoquait déjà depuis plusieurs mois, et que Tshisekedi a choisi cette fois d’assumer.

Peine de mort. Cette déclaration, délivrée dans un entretien au cours duquel il s’est également montré très offensif envers le président Paul Kagame, intervient dans un contexte particulièrement tendu. Deux jours plus tard, le 8 août, Corneille Nangaa et plusieurs responsables du M23 ont été condamnés – par contumace – à la peine de mort pour « crimes de guerre » et trahison. Nangaa, aujourd’hui à la tête de l’AFC, est l’ancien président de la commission électorale congolaise. Pour les magistrats, il entretient des « liens avec une puissance étrangère, le Rwanda, et avec ses agents, pour entreprendre des hostilités contre la RDC ».

Qui sera présent à l’investiture de Paul Kagame ?

Quatrième mandat. C’est dans ce contexte de tensions régionales extrêmes que Paul Kagame sera investi le dimanche 11 août, à Kigali. Le chef de l’État rwandais, réélu avec 99,18 % des suffrages lors de la présidentielle du 15 juillet, n’a invité que des présidents africains pour l’événement, comme à son habitude. Sans surprise, le président congolais Félix Tshisekedi ne sera pas présent. De même que son homologue burundais, Évariste Ndayishimiye.

Une vingtaine de présidents. Près de la moitié des chefs d’État africains ont d’ores et déjà confirmé leur présence lors de la cérémonie. Le Kényan William Ruto, très proche de Kagame, sera évidemment là. Le Malgache Andry Rajoelina, réélu en décembre, a confirmé sa venue, ainsi que l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan ou encore le Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh. Pour connaître la liste complète des présents – et des absents qui enverront des représentants – , c’est ici.

Accord secret entre Macky Sall et Ousmane Sonko : nouvelles révélations

Macky Sall « responsable ». « Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé. » Sous couvert d’anonymat, plusieurs cadres de l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel, se sont confiés à Jeune Afrique. Et ils sont en colère : ils en veulent toujours à Macky Sall d’avoir sacrifié son candidat, Amadou Ba, en négociant avec son plus farouche adversaire, Ousmane Sonko.

Ousmane Yara, le médiateur. Dans notre confidentiel revenant sur ce « pacte », Jeune Afrique révèle le rôle central de l’homme d’affaires malien Ousmane Yara dans les discussions entre l’ex-président et celui qui, à l’époque, était en prison. Ousmane Yara a aussi obtenu le soutien de l’épouse de Macky Sall, Marième Faye Sall, pour le convaincre d’entamer des discussions. Pour en savoir plus sur les dessous de ces pourparlers, c’est ici.

Éléphants d’Afrique : la coexistence pacifique avec les hommes est-elle possible ?

Néocolonialisme vert. La polémique a fait les choux gras de la presse internationale pendant quelques semaines. En avril, fâché contre les autorités allemandes qui voulaient interdire l’importation de trophées de chasse sur leur territoire, le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a proposé d’expédier 20 000 éléphants à Berlin. « Je suis choqué par ces gens qui ne connaissent pas grand chose à nos éléphants et à nos écosystèmes […] et qui veulent nous dicter la manière dont nous devons les gérer », tonnait, un mois plus tard, le chef de l’État dans un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique et The Africa Report.

Les voies de la diplomatie. Une provocation, certes, par le biais de laquelle il voulait mettre la lumière sur les difficultés rencontrées par les populations confrontées à la réalité de la coexistence avec les superbes pachydermes. Massacrés, au bord de l’extinction, les éléphants peuvent être, malgré tout, parfois encombrants. Destruction de cultures, attaques contre des populations… Dans notre infographie, vous découvrirez l’ampleur de cette problématique pour les populations qui vivent à leur contact. Des solutions existent cependant pour trouver les voies d’une coexistence pacifique. Mais cela suppose une bonne dose de diplomatie, et une réelle volonté politique de la part des dirigeants.