Le président de l’Assemblée nationale candidat à la présidentielle

Messaoud Ould Boulkheir, un des leaders de l’opposition aux putschistes du 6 août dernier, entend se présenter à l’élection présidentielle prévue en juillet prochain.

Publié le 15 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Le président de l’Assemblée nationale de Mauritanie, Messaoud Ould Boulkheir, un des chefs de file des opposants au coup d’Etat du 6 août, a annoncé lundi sa candidature à la présidentielle dont le premier tour est prévu le 18 juillet.

"Je suis candidat du FNDD (Front national pour la défense de la démocratie, opposé au putsch du 6 août) pour la présidentielle", a déclaré M. Ould Boulkheir, chef de l’Alliance populaire progressiste (APP), parti qui compte cinq députés sur 95.

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A 66 ans, cet Haratine (descendant d’esclave) se présente pour la deuxième fois à un scrutin présidentiel. Il s’était placé quatrième à la présidentielle de 2007 remportée par Sidi Ould Cheikh Abdallahi, déchu par le coup d’Etat du 6 août, qu’il avait soutenu au second tour.

Candidatures mulltiples

Le FNDD, une coalition de partis, poussait depuis les accords de sortie de crise signés le 4 juin à Nouakchott vers une candidature unique pour "envisager l’élection (présidentielle) avec force et une volonté affirmée de réussir".

Mais un de ses principaux membres, le parti islamiste "Tewassoul", a annoncé dimanche la candidature de son président, Jemil Ould Mansour à l’élection du 18 juillet.

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"C’est une demi-surprise pour nous parce qu’il y avait une tendance qui pensait qu’une union jusqu’au bout du FNDD durant cette élection serait difficile et que des candidatures multiples pouvaient constituer une autre forme envisageable", a estimé M. Ould Boulkheir.

"Nous perdons énormément de temps en raison du retard pris par l’application des accords de sortie de crise. On ne peut pas lui demander (au président renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi) de démissionner alors que l’outil de son départ forcé, le Haut Conseil d’Etat (junte), n’est pas dissout", a-t-il dit.

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M. Ould Cheikh Abdallahi refuserait de présenter sa "démission volontaire" tant que la junte n’a pas été dissoute et que certaines exigences protocolaires ne sont pas résolues dont son entrée au palais présidentiel et la nomination "dans les formes" du gouvernement de transition , affirme son entourage.

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