Au Rwanda, Paul Kagame investi président pour un quatrième mandat

Ce 11 août, Paul Kagame a prêté serment devant le président de la Cour suprême, s’engageant à « préserver la paix et la souveraineté nationale » et à « consolider l’unité nationale ».

Cérémonie d’investiture de Paul Kagame, au stade Amahoro, à Kigali, le 11 août 2024. © GUILLEM SARTORIO / AFP

Cérémonie d’investiture de Paul Kagame, au stade Amahoro, à Kigali, le 11 août 2024. © GUILLEM SARTORIO / AFP

Publié le 11 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs dizaines de chefs d’État et d’autres dignitaires africains ont fait le déplacement pour assister à la cérémonie d’investiture du président rwandais Paul Kagame, organisée ce 11 août dans un stade de 45 000 places bondé de la capitale, Kigali.. Paul Kagame, 66 ans, a prêté serment devant le président de la Cour suprême, Faustin Ntezilyayo, s’engageant à « préserver la paix et la souveraineté nationale » et à « consolider l’unité nationale ».

Sa victoire à la présidentielle du 15 juillet ne faisait aucun doute. Il a remporté le scrutin avec 99,18 % des voix, selon la commission électorale. Les défenseurs des droits humains ont souligné que ce score était une preuve forte du manque de démocratie au Rwanda.

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Après avoir atteint la limite de deux septennats, Paul Kagame avait pu se présenter à nouveau en 2017, à la faveur d’une révision constitutionnelle controversée intervenue deux ans plus tôt instaurant le quinquennat – avec le maintien d’un maximum de deux mandats. Cette réforme peut lui permettre de rester au pouvoir jusqu’en 2034.

Manque d’ouverture démocratique

Paul Kagame est l’homme fort du Rwanda depuis qu’il a renversé, en juillet 1994, avec la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR), le gouvernement extrémiste hutu instigateur du génocide qui a fait, selon l’ONU, plus de 800 000 morts au sein de la minorité tutsi.

Crédité du spectaculaire redressement économique de son pays depuis, il est aussi critiqué pour le manque d’ouverture démocratique, les défenseurs des droits humains et l’opposition l’accusant de régner dans un climat de peur, d’intimidation, de détentions arbitraires, d’enlèvements et d’assassinats.

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Seuls deux candidats avaient été autorisés à concourir contre lui à l’élection de juillet, les six autres, dont certains opposants très critiques de Paul Kagame, en ayant été empêchés. Frank Habineza, le dirigeant du seul parti d’opposition autorisé (le Parti démocratique vert, DGPR), et l’indépendant Philippe Mpayimana ont obtenu respectivement 0,50 % et 0,32 % des voix.

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« Un chemin vers la prospérité »

Avec 65 % de la population âgée de moins de 30 ans, la plupart des Rwandais n’ont connu que Paul Kagame à la tête de leur pays. « J’ai fièrement voté pour le président Kagame et il était essentiel que je sois là aujourd’hui pour assister à cette investiture historique », s’exclame Tania Iriza, une commerçante de 27 ans venue assister à la cérémonie.

« Ses qualités de dirigeant ont transformé notre nation. Sous son régime, le Rwanda s’est relevé de son passé tragique pour tracer un chemin vers la prospérité, l’unité et l’innovation », estime-t-elle. Paul Kagame a remporté chaque présidentielle à laquelle il s’est présenté, à chaque fois avec plus de 93 % des voix.

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