Trêve à Gaza : le Hamas veut l’application du plan Biden

Cet appel du mouvement islamiste palestinien intervient au lendemain d’un raid israélien sur une école, considéré comme l’un des plus meurtriers depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Des habitants fuient en masse Khan Younès, dans le sud du territoire, avant de nouvelles opérations israéliennes.

Dans le quartier Sheikh Radwan de la ville de Gaza après un bombardement israélien, le 11 août 2024. © Omar AL-QATTAA / AFP

Dans le quartier Sheikh Radwan de la ville de Gaza après un bombardement israélien, le 11 août 2024. © Omar AL-QATTAA / AFP

Publié le 12 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Le 11 août, le Hamas a réclamé la mise en œuvre d’un plan présenté par Joe Biden pour une trêve à Gaza « plutôt que de mener plus de négociations ». Malgré des appels internationaux à un cessez-le-feu, les tentatives des pays médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte – ont échoué à plusieurs reprises ces derniers mois. Le 31 mai, le président américain avait annoncé un plan présenté comme émanant d’Israël, prévoyant, dans une première phase, une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages retenus dans le territoire palestinien et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Résurgence d’unités combattantes

Le Hamas a appelé les médiateurs à « présenter une feuille de route » pour « appliquer » ce plan, « fondé sur la vision du (président américain Joe) Biden et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », « plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions ». Il y a quelques jours, les pays médiateurs avaient appelé à la reprise le 15 août des discussions sur une trêve à Gaza, associé à la libération des otages. Israël a donné son accord mais le Hamas n’a pour sa part pas clairement dit s’il participerait.

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Dans la ville de Gaza, les secours s’activent encore au lendemain de la frappe israélienne qui, selon la Défense civile à Gaza, a tué 93 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, dans une école abritant des déplacés, soulevant un tollé international. « Il va nous falloir encore deux jours pour identifier les corps qui ont été déchiquetés », a affirmé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. L’armée israélienne a affirmé que cette école était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique (autre mouvement palestinien armé) pour « mener des attaques » contre ses soldats, et affirmé y avoir éliminé « au moins 19 terroristes ».

Régulièrement, les troupes israéliennes reviennent dans des zones dont elles s’étaient retirées face à la résurgence d’unités de combattants palestiniens. Ces derniers jours, plus de 75 000 personnes ont été déplacées dans le sud-ouest, selon l’agence de l’ONU en charge des réfugiés palestiniens (Unrwa). D’autres secteurs dans le centre et le nord du territoire palestinien assiégé ont été visés au cours de la nuit. Au moins deux personnes ont été tuées, selon le Croissant-Rouge palestinien.

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L’escalade militaire menace dans la région, où les ennemis d’Israël ont ouvert plusieurs fronts contre lui, notamment le Hezbollah libanais qui échange des tirs quasiment quotidiennement avec l’armée israélienne à la frontière israélo-libanaise depuis plus de dix mois. Le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin a ainsi pressé le porte-avions USS Abraham Lincoln et ses escortes de se déployer plus vite dans la région, selon une information du Pentagone. Il a aussi ordonné au sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière USS Georgia d’aller dans la même zone, selon la même source.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie, effectuera une visite en Russie à partir de ce 12 août. Il doit rencontrer Vladimir Poutine.

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(Avec AFP)

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