Est de la RDC : de nouvelles attaques des ADF font au moins 18 morts et 14 disparus
Les deux attaques de ces rebelles affiliés au groupe jihadiste État islamique ont eu lieu le 10 août sur le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Véhicule de la Monusco, à Beni, dans le Nord-Kivu, le 9 mai 2024. © Alexis Huguet/AFP
Publié le 12 août 2024 Lecture : 1 minute.
Le bilan de deux attaques attribuées aux rebelles ADF, affiliés au groupe jihadiste État islamique, dans l’est de la RDC a grimpé à au moins 18 morts et 14 disparus, a-t-on appris le 11 août de sources locales. Les attaques ont eu lieu le 10 août sur le territoire de Beni, dans la province troublée du Nord-Kivu.
Difficile de récupérer les corps
« Le bilan des attaques de l’ADF d’hier samedi dans la localité de Mamove est revu à la hausse, de 10 à 18 personnes tuées », a déclaré à l’AFP Kinos Katuo, un leader de la société civile locale. Il a ajouté que 14 personnes étaient portées disparues, tandis que quatre maisons et deux motos ont été incendiées.
Un fonctionnaire local, Charles Endukado, a estimé que « là nous sommes au-delà de 18 personnes » tuées, mais « personne ne peut aller en profondeur pour récupérer les corps qui gisent encore sur le sol, c’est compliqué ».
Les Forces démocratiques alliés (ADF), à l’origine essentiellement des rebelles ougandais musulmans, sévissent depuis trois décennies dans l’est de la RDC, où ils ont fait souche et tué des milliers de civils. Les ADF avaient fait allégeance en 2019 au groupe jihadiste État islamique, qui les présente comme sa branche centrafricaine. Les ADF ont également été accusées d’avoir mené une attaque fin juillet qui avait fait 20 morts.
Depuis fin 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF dans le Nord-Kivu et la province d’Ituri voisine, sans réussir pour le moment à empêcher les attaques meurtrières contre les civils.
(Avec AFP)
