Le chef d’état-major dément qu’on ait tenté de l’assassiner

Le chef d’état-major des forces armées en Guinée-Bissau a démenti jeudi qu’on ait cherché à l’assassiner. José Zamora Induta a dénoncé une rumeur destinée à « destabiliser le pays ».

Publié le 12 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef d’état-major des forces armées en Guinée-Bissau a démenti jeudi soir, au micro d’une radio, les "rumeurs" selon lesquelles il avait été victime jeudi d’une "tentative d’assassinat", trois mois après l’attentat à la bombe qui a tué son prédécesseur.

"Tout ce qui se dit à propos d’une tentative d’assassinat contre ma personne, ce ne sont que des rumeurs", a déclaré le capitaine de frégate José Zamora Induta sur les ondes de Radio Bombolom, à Bissau.

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"Ceux qui colportent ces rumeurs n’ont qu’une seule intention, déstabiliser le pays", a ajouté l’officier.

Le bruit courait, jeudi dans la capitale, qu’il avait été tué chez lui par des militaires.

"S’il existe des gens qui cherchent à atteindre ma personne par la calomnie, je vous avoue qu’ils ont échoué", a ajouté M. Induta, en créole.

Enquête sur la tentative présumée de putsch

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"On m’a accusé d’avoir inventé de toutes pièces un coup d’Etat pour liquider certaines personnalités", a ensuite déclaré l’officier, au sujet des assassinats commis le 5 juin par des militaires.

Le ministre de l’Administration territoriale et candidat à la présidentielle Baciro Dabo, ainsi que l’ancien ministre de la Défense (2005-2007) Helder Proença ont été tués le 5 juin par des militaires, venus, selon le gouvernement les arrêter pour leur "présumée participation" à un complot contre le pouvoir.

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L’ancien Premier ministre Faustino Fudut Imbali, sévèrement battu par les militaires venus l’arrêter le même jour, serait toujours détenu par la police militaire. Un garde du corps d’Helder Proença et son chauffeur avaient également été tués.

"A ce sujet (la présumé tentative de coup d’Etat, ndlr), demandez au gouvernement qui doit présenter des preuves. Je ne peux m’avancer plus que cela, puisque des enquêtes sont en cours" a déclaré M. Induta, ajoutant: "toute la lumière sera faite à ce sujet au moment opportun".

Tensions au sein de l’armée

Cette déclaration à la radio est intervenue dans un climat de tensions au sein de l’armée.

Des sources militaires font état de divergences de plus en plus évidentes au sein de la commission nationale chargée de la gestion de l’armée.

Cette coalition d’officiers supérieurs s’était constituée dans les heures qui avaient suivi la mort du chef d’état-major Batista Tagmé Na Waie, tué le soir du 1er mars dans un attentat à la bombe. Quelques heures plus tard, des militaires avaient investi le domicile du président Joao Bernardo Vieira et l’avaient torturé, tué et mutilé.

A la mi-mars, José Zamora Induta avait été désigné chef d’état-major des forces armées "par intérim", en attendant l’élection d’un nouveau président, seul habilité officiellement à nommer le dirigeant de l’armée.

Les trois prédécesseurs du capitaine Induta à la tête de l’armée – le général Ansumane Mané en 2000, le général Verissimo Correia Sabra en 2004 et le général Na Waié – sont morts assassinés.

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