Ultimatum de Kofi Annan pour la création d’un tribunal spécial

L’ex-médiateur dans la crise kényane Kofi Annan a donné jeudi aux autorités kényanes jusqu’à la fin août pour créer un tribunal spécial destiné à juger les auteurs des violences de 2008, faute de quoi il saisirait la Cour pénale internationale (CPI).

Publié le 11 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Le 12 février, le gouvernement de coalition kényan avait échoué à rallier la majorité nécessaire au parlement pour faire voter un amendement constitutionnel portant création de ce tribunal, l’opposition à ce projet jugeant notamment qu’un tribunal local ne pourrait pas être à l’abri d’ingérence politique.

"Je suis en discussion avec les deux leaders (le président et le Premier ministre) et ils m’ont dit qu’ils allaient faire une deuxième tentative (devant le Parlement) pour que le tribunal voit le jour", a déclaré l’ex-secrétaire général de l’ONU dans un entretien avec la BBC.

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"J’ai aussi très clairement indiqué que s’il n’était pas mis sur pied dans un délai raisonnable, d’ici fin août, je n’aurai d’autre choix que de transmettre l’enveloppe contenant les noms (de suspects) à la CPI pour qu’elle prenne le relais", a-t-il ajouté.

1.500 morts

Une commission d’enquête, créée en mai 2008 par le gouvernement de coalition kényan, avait recommandé la création d’un tribunal spécial dans un rapport remis le 15 octobre aux dirigeants kényans.

La commission prévoyait que si le Kenya échouait à mettre sur pied un tribunal spécial, une liste de plusieurs personnalités soupçonnées d’avoir activement organisé ces violences les plus meurtrières depuis l’indépendance du pays en 1963, serait remise à la Cour pénale internationale (CPI).

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L’annonce de la réélection du président Mwai Kibaki pour un second mandat avait été vivement contestée par son adversaire Raila Odinga et suivie de violences politico-ethniques qui avaient fait environ 1. 500 morts et plus de 300. 000 déplacés.

M. Annan avait assuré une médiation au nom de l’Union africaine (UA) qui avait conduit le 28 février 2008 à la signature d’un accord de réconciliation nationale et à la formation d’un gouvernement de grande coalition dans lequel M. Odinga occupe le poste de Premier ministre.

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