L’Iran rejette l’appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces contre Israël
Washington, Paris, Rome, Berlin et Londres ont appelé Téhéran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël ». « Manque de logique politique » et irrespect « des principes du droit international », a rétorqué la République islamique.
L’Iran rejette l’appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces contre Israël, affirmant qu’il ne demanderait pas « l’autorisation » de riposter contre son ennemi juré qu’il accuse d’avoir assassiné le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh sur son sol. La Maison Blanche a estimé que si une attaque iranienne survenait, « cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions » prévues le 15 août sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le président américain Joe Biden et ses homologues de France, d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni ont appelé Téhéran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël« . « Une telle demande manque de logique politique et est totalement contraire aux principes et aux règles du droit international », a réagi ce 13 août le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
« Conséquences graves »
L’Iran et ses alliés régionaux au Liban, en Irak et au Yémen, menacent Israël de représailles armées depuis l’assassinat le 31 juillet dans la capitale iranienne du chef du Hamas, qu’ils ont imputé à Israël, et celui, la veille, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah libanais pro-iranien, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth. « La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté » et « elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes », a ajouté Kanani.
Washington, qui a renforcé ces derniers jours sa présence militaire au Moyen-Orient, a indiqué prévoir « une série d’attaques conséquentes » pouvant intervenir dès « cette semaine » de la part de l’Iran et de ses alliés. Le sujet a été abordé lors d’un entretien entre le président Joe Biden et les dirigeants français, allemand, italien et britannique, qui s’est tenu le 12 août. Tous ont mis en garde contre les « conséquences graves » d’une attaque sur la sécurité régionale. Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous deux appelé à une désescalade lors d’entretiens téléphoniques avec le président iranien. Mais « l’Iran ne cédera jamais aux pressions, aux sanctions, et à la coercition », a dit ce dernier, selon l’agence officielle iranienne Irna.
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Pendant ce temps, la pression internationale s’accentue pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza où les bombardements israéliens se poursuivent dans le territoire palestinien assiégé où la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire et déplacé la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont affirmé « qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire » pour négocier un cessez-le-feu dans le territoire assiégé.
Ces déclarations font suite à la demande du Hamas d’appliquer le plan en trois phases présenté fin mai par le Joe Biden pour un cessez-le-feu à Gaza, « plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions ». Il y a quelques jours, les pays médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – avaient appelé à la reprise des discussions sur une trêve associée à la libération des otages. Israël a donné son accord mais le Hamas n’a pour sa part pas clairement dit s’il participerait à ce rendez-vous fixé le 15 août.
Le 31 mai, le président américain avait annoncé un plan, présenté comme émanant d’Israël, prévoyant, dans un premier temps une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
(Avec AFP)
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