Ould Daddah investi comme candidat à la présidentielle

Le dirigeant du plus grand parti d’opposition en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah, 66 ans, a été officiellement investi lundi soir par son parti comme candidat à l’élection présidentielle du 18 juillet.

Publié le 9 juin 2009 Lecture : 1 minute.

"Le congrès extraordinaire du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) décide de déclarer le président Ahmed Ould Daddah candidat du parti à la présidentielle", a lancé un porte-parole de cette formation, sous les applaudissements nourris des militants.

"Le congrès a chargé le président de mener des négociations avec les forces du changement pour prendre les décisions les plus appropriées afin de gagner le pari de cette consultation" a-t-il ajouté.

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M. Ould Daddah avait été, par deux fois, candidat malheureux à la présidentielle face à Maaouiya Ould Taya (1984-2005), en 1992 et 2003. Au second tour de la présidentielle de 2007, il avait obtenu 47,15% des voix derrière Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu avec 52,85% des suffrages.

Il avait ensuite été nommé "chef de l’opposition démocratique".

L’un des favoris

M. Ould Daddah est présenté comme l’un des favoris de la présidentielle, face à deux anciens chefs de la junte: le général Mohamed Ould Abdelaziz (à la tête du pays d’août à avril dernier) et le colonel Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007).

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Après le coup d’Etat militaire du 6 août 2008, il a d’abord soutenu les putschistes dirigés par le général Abdelaziz. Puis il a attaqué l’"ambition folle" du chef de la junte et appelé à la "résistance démocratique" face aux militaires.

Son parti (17 députés sur 95, 5 sénateurs sur 56) ayant récemment connu de nombreuses défections, M. Ould Daddah a demandé à "tous ceux qui ont quitté le RFD pour une raison ou une autre de le regagner dans la dignité et le grand respect".

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Les acteurs de la crise politique étaient toujours en consultations mardi, en vue de la formation du gouvernement de transition prévu par l’accord signé la semaine dernière, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.

Le président déchu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, doit signer dans les jours qui viennent le décret de formation de ce gouvernement d’unité nationale.

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