Mpox : l’agence de santé de l’Union africaine déclenche son plus haut niveau d’alerte

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies a déclaré, ce 13 août, une « urgence de santé publique » face à l’épidémie croissante de variole du singe sur le continent, lançant un « appel clair à l’action » pour enrayer sa propagation.

Une infirmière effectue un prélèvement de dépistage dans un centre médical du Nord-Kivu (RDC), en juillet 2024. © REUTERS/Arlette Bashizi

Une infirmière effectue un prélèvement de dépistage dans un centre médical du Nord-Kivu (RDC), en juillet 2024. © REUTERS/Arlette Bashizi

Publié le 13 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Depuis janvier 2022, un total de 38 465 cas de Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, pour 1 456 décès ont été recensés dans 16 pays africains, dont le Maroc, l’Égypte, le Soudan, la Côte d’Ivoire, la RDC ou le Rwanda. Cela représente une augmentation de 160% des cas par rapport à 2023, selon des données publiées la semaine dernière par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa-CDC), l’agence de santé publique de l’Union africaine.

« Le Mpox a désormais traversé les frontières, touchant des milliers de personnes à travers notre continent. […] J’annonce, le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains, que nous déclarons le mpox comme une urgence de santé publique continentale », a affirmé le président de l’Africa-CDC, Jean Kaseya, lors d’une conférence de presse.

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« Cette déclaration n’est pas une simple formalité, c’est un appel clair à l’action. C’est une reconnaissance du fait que nous ne pouvons plus nous permettre d’être réactifs. Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour contenir et éliminer ce fléau », a-t-il ajouté.

Cette annonce, qui va notamment permettre de débloquer des fonds pour l’accès à des vaccins et d’obtenir une réponse continentale, intervient à la veille de la réunion du Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour évaluer s’il faut décréter le plus haut degré d’alerte sanitaire au niveau international face à cette maladie.

Nouvelle souche

Le Mpox est une zoonose, c’est-à-dire qu’il se propage de l’animal à l’homme, mais se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée. Selon l’Africa CDC, le taux de létalité du virus est supérieur à 3% et les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés, représentant au moins 60% des cas. Le continent fait face à la propagation d’une nouvelle souche du virus, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée « Clade Ib », plus mortelle et plus transmissible que les précédentes.

Ce nouveau variant fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales. En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s’est propagée dans une centaine de pays où la maladie n’était pas endémique, touchant surtout des hommes homosexuels et bisexuels. L’OMS avait alors décrété l’alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l’avait levée moins d’un an après, en mai 2023. L’épidémie avait fait quelque 140 morts sur environ 90 000 cas.

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(avec AFP)

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