Mort présumée de Bongo : l’ambassadeur de France à Libreville convoqué

L’ambassadeur de France à Libreville, Jean-Didier Roisin, a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères qui lui a transmis une protestation verbale après l’annonce par des médias français du décès du président Omar Bongo Ondimba ensuite démenti par le Gabon.

Publié le 8 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

"Nous avons tenu à exprimer aux autorités françaises notre indignation et notre protestation sur la manière dont cette affaire a été traitée par les médias publics", a affirmé à la presse le ministre délégué des Affaires étrangères, Noël Nelson Messone.

"Toute la communauté nationale a suivi avec étonnement et avec beaucoup d’indignation une information erronée diffusée par des médias publics et privés français et qui a été commentée par ailleurs par quelques officiels français", a poursuivi le ministre délégué.

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Il n’a pas commenté la santé du président, se limitant à reprendre les déclarations du Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong, affirmant que le président est "en vie".

"Il faut simplement dire à la communauté nationale, aux Gabonaises et Gabonais, il n’en est rien de tout ce qui a été dit dans la presse. Le Premier ministre a été clair hier (dimanche) soir et encore ce (lundi) matin quand il s’exprimait depuis Barcelone. Les Gabonaises et Gabonais doivent être rassurés", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong a démenti la mort du président lundi à Barcelone depuis la clinique où est hospitalisé M. Bongo.

Présence policière et militaire

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A Libreville, la situation était calme lundi. On notait toutefois une présence militaire et policière aux points clés de la ville.

Ainsi, des gendarmes armés étaient stationnés devant la télévision publique nationale alors que des véhicules blindés de la Garde républicaine sillonnaient la voie expresse qui entoure Libreville. Les canons des mitrailleuses étaient toutefois recouverts par les bâches.

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Des patrouilles à pied étaient également visibles au centre-ville et dans certains quartiers.

L’activité était normale ou presque et la plupart des magasins ouverts. La circulation était toutefois plus fluide qu’à l’accoutumée, signe que beaucoup de Librevillois ainsi que de nombreux taxis avaient sans doute choisi de rester chez eux. Les stations-service, où l’on a noté dimanche soir des files de voiture, étaient ouvertes et fonctionnaient normalement lundi.

Coupure généralisée d’Internet

La plupart des gens interrogés préféraient conserver l’anonymat.

"Pour moi, tout est normal. J’ai eu ma clientèle habituelle", a affirmé à l’AFP une vendeuse de beignets de Charbonnages (nord de Libreville).

Dans le centre-ville, près des supermarchés, une quinquagénaire se rendant au travail a dit avoir acheté six bouteilles d’huile et deux sacs de riz "en raison de la situation et en prévision des jours qui viennent".

Une employée de bureau se plaignait, elle, de la coupure généralisée d’internet dans le pays, rendant responsables les autorités: "Qu’est-ce qu’ils veulent cacher?"

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