Ce qu’il faut savoir sur l’attaque de l’Ukraine en Russie

L’offensive militaire ukrainienne est la plus vaste incursion d’une armée étrangère sur le sol russe depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion sur la situation dans la région de Koursk, dans sa résidence de Novo-Ogaryovo, à l’extérieur de Moscou, le 12 août 2024. © Gavriil GRIGOROV / POOL / AFP

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion sur la situation dans la région de Koursk, dans sa résidence de Novo-Ogaryovo, à l’extérieur de Moscou, le 12 août 2024. © Gavriil GRIGOROV / POOL / AFP

Publié le 14 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Ce 13 août, l’Ukraine a poursuivi son offensive d’envergure en territoire russe, où elle affirme avoir conquis 74 localités dans la région de Koursk, tout en bombardant intensément la région voisine de Belgorod. Le gouverneur de cette province frontalière du territoire ukrainien a d’ailleurs décrété l’état d’urgence.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de combats « difficiles et intenses » dans la région de Koursk, frontalière de son pays, où les forces de Kiev se sont engouffrées le 6 août, prenant les troupes russes au dépourvu.

la suite après cette publicité

Avancée rapide des Ukrainiens

« Il y a 74 localités sous le contrôle de l’Ukraine. Des inspections et des mesures de stabilisation y sont menées », a déclaré le chef de l’État ukrainien sur Telegram. Il a aussi assuré que « des centaines » de Russes avaient été faits prisonniers.

Le commandant de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a affirmé que ses troupes avaient « progressé dans certaines zones d’un à trois kilomètres » au cours de la journée du 13 août, prenant le contrôle de « 40 kilomètres carrés » supplémentaires. Après une semaine d’avancée, il revendique la conquête de plus de 1 000 kilomètres carrés.

De leur côté, les forces russes ont annoncé « déjouer » de nouvelles attaques ukrainiennes dans la région de Koursk, où elles ont dit avoir envoyé des renforts et infligé des pertes à leurs adversaires.

Les autorités russes ont reconnu la perte de 28 localités et des gains territoriaux ukrainiens s’étendant sur une zone de 40 kilomètres de largeur et de douze kilomètres de profondeur.

la suite après cette publicité

Des négociations au point mort

« L’Ukraine ne souhaite pas annexer de territoires de la région de Koursk », a assuré le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Guéorguiï Tykhy, jugeant « absolument légitimes » les opérations de Kiev face à l’occupation par les Russes de près de 20 % du pays. Cette offensive, a-t-il promis, s’arrêtera si Moscou accepte les conditions posées par l’Ukraine.

« Plus vite la Russie acceptera de rétablir une paix juste (…), plus vite cesseront les incursions des forces de défense ukrainiennes en territoire russe », a-t-il déclaré. Les négociations entre les deux belligérants sont complètement bloquées en raison des exigences de chaque camp, jugées inacceptables par l’autre.

Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail

Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.

Image
la suite après cette publicité

Le président Zelensky a dit vouloir préparer d’ici à novembre, date de la prochaine élection présidentielle aux États-Unis, un plan qui servirait de base à un futur sommet pour la paix auquel le Kremlin doit être convié. Toutefois, cet horizon demeure flou, en particulier en raison de l’incertitude autour de l’élection américaine et des divergences entre les candidats Kamala Harris et Donald Trump sur le dossier ukrainien.

Le chef de l’État russe réclame, pour sa part, que Kiev cède à la Russie les territoires qu’elle occupe et renonce à adhérer à l’Otan. Vladimir Poutine, pour qui l’attaque ukrainienne est un revers inattendu, a ordonné à son armée d’ « expulser l’ennemi » hors de Russie, assurant voir derrière cette opération la main de « l’Occident (qui) est en guerre contre nous ».

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires