Mort d’Omar Bongo, un des derniers « dinosaures » politiques d’Afrique

Le président gabonais Omar Bongo Ondimba, décédé dimanche à 73 ans selon une source proche du gouvernement français, était le doyen des chefs d’Etat africains, à la tête depuis plus de 41 ans d’un pays havre de stabilité sur un continent habitué aux crises, mais dont sa gestion a néanmoins souvent été critiquée.

Publié le 7 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Petite taille, moustache, lunettes noires, Omar Bongo était un fin tacticien politique, un don qui lui a permis de conserver le pouvoir sous le régime du parti unique comme sous le multipartisme depuis 1990.

Considéré comme un "sage" en Afrique, il a souvent servi de médiateur ou d’intermédiaire dans de nombreuses crises et notamment en Centrafrique, au Tchad ou au Congo.

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Pilier de la Françafrique

Il était également un des piliers du système de la "Françafrique" où s’entremêlaient raison d’Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes.

Né le 30 décembre 1935 dans une famille de paysans du pays batéké, dans le sud-est du pays, Albert-Bernard Bongo –il deviendra el-Hadj Omar Bongo après sa conversion à l’islam en 1973, puis ajoutera Ondimba, le nom de son père, à son patronyme en 2003– devient chef de cabinet du premier président du Gabon, Léon Mba à l’âge de 27 ans, en 1962.

Cinq ans plus tard, il accède à la présidence à la mort de Léon Mba.

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Parti unique

Il instaure alors le régime du parti unique et dirige le Gabon avec son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG), d’une main de fer grâce notamment au pétrole dont l’exploitation commence dans les années 1970.

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Il ne s’ouvre au multipartisme qu’en 1990, mais réussit à remporter toutes les élections depuis, face à une opposition qu’il parvient à diviser ou rallier à sa cause.

Récemment, ses relations avec la France s’étaient tendues. La justice, les médias et des ONG s’intéressaient de près à son patrimoine immobilier alors que ses comptes bancaires avaient été saisis dans le cadre d’une affaire privée l’opposant à un particulier français sur un différend de plus de 400. 000 euros.

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