La dernière offensive rebelle visait à « tester » Idriss Déby
Les rebelles tchadiens de l’Union des forces de la résistance affirment que leur dernière grande offensive n’était pas destinée à prendre N’Djamena. Plutôt, ils voulaient « tester » l’armée loyaliste.
L’alliance des principales factions rebelles au Tchad a affirmé samedi que l’objectif de sa dernière offensive n’était pas de marcher sur N’Djamena, mais de tester le nouveau dispositif militaire du pouvoir tchadien.
"Nous avons atteint une partie de nos objectifs, c’est-à-dire de tester le dispositif de défense ennemi d’une part et de lui infliger un certain niveau de casse", a dit à l’AFP le chef des opérations de défense de l’Union des forces de la résistance (UFR), Adam Yacoub, joint sur son téléphone satellitaire.
"Mais nous ne nous sommes jamais fait d’illusions sur notre capacité à le renverser par une sorte de rallye jusqu’à N’Djamena comme par le passé", a-t-il ajouté, contredisant des déclarations précédentes de la rébellion qui affirmait avoir pour objectif la prise du pouvoir à N’Djamena.
"L’aviation n’était pas aussi agressive" à la fin
L’UFR, qui réunit huit des principales factions rebelles du Tchad, a lancé le 4 mai dernier une offensive à partir du Darfour soudanais, mais a été repoussée par l’armée tchadienne au terme de combats violents.
"Il (le président tchadien Idriss Déby Itno) s’est renforcé dans le domaine des blindés, des chars, de l’aviation. Le Tchad n’avait jamais acheté auparavant par exemple des Sukhoï et n’a jamais eu autant d’hélicos. Dans tous les cas, nous avons ce qu’il faut face à ça. Nous ne savons pas quels ont été les dégâts précis mais nous savons que l’aviation n’était pas aussi agressive" à la fin, a-t-il affirmé.
"Il n’y a en aucune manière de dissensions"
Le responsable a nié les informations selon lesquelles le leadership du chef de la rébellion, Timan Erdimi, avait été remis en cause à la suite de cet énième échec des rebelles tchadiens pour renverser Idriss Déby. "Il n’y a en aucune manière de dissensions", a dit M. Yacoub.
Ce dernier a assuré qu’une partie des rebelles était toujours en sol tchadien, alors que des observateurs indiquaient récemment que la plupart des rebelles étaient rentrés au Soudan.
"Il y a eu un accrochage hier soir (vendredi) derrière la ligne qui va de Harazé à Am-Timan. Pour nous c’est important ça nous permet de préparer les prochaines phases de notre combat", a souligné M. Yacoub.
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