Report du lancement de la campagne présidentielle
Le début de la campagne présidentielle a été reporté samedi à une date ultérieure en raison des événements qui ont fait vendredi quatre morts, dont un ministre candidat à l’élection. La date du scrutin pourrait elle aussi être repoussée.
La campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 28 juin en Guinée-Bissau, qui devait débuter samedi, a été repoussée à une date ultérieure en raison des évènements survenus la veille, a indiqué à l’AFP le vice-président de la commission électorale Antonio Sedja Mam.
Les représentants de la communauté internationale en Guinée-Bissau ont souhaité samedi le maintien au 28 juin de l’élection présidentielle malgré la "tentative de coup d’Etat" présumée de vendredi.
"La campagne a été repoussée à une date ultérieure. Nous ne pouvons pas débuter une campagne électorale dans les conditions actuelles", a ajouté Antonio Sedja Mam.
"Il faut que les conditions de sécurité soient réunies pour tous pour que la campagne puisse démarrer effectivement", a-t-il poursuivi.
Quatre personnes tuées
Le gouvernement de Guinée-Bissau a dénoncé vendredi, à trois semaines de l’élection présidentielle, une "tentative de coup d’Etat" qui a coïncidé avec l’assassinat par des militaires de quatre personnes, dont un ministre candidat à la présidentielle et un ancien ministre de la Défense.
Ce nouvel accès de violences intervient seulement trois mois après le double assassinat du président Joao Bernardo Vieira, par des militaires, et du chef d’état-major de l’armée, le général Tagmé Na Waié, lors d’un attentat à la bombe.
Interrogé sur un report du scrutin présidentiel du 28 juin, le responsable de la commission électorale a répondu: "c’est de la compétence du président de la République mais la loi est très claire".
La présidentielle reportée ?
"La loi prévoit qu’en cas de décès d’un candidat ou d’une situation d’instabilité, le président de la République décide du report après avoir entendu le président de la Cour suprême", a-t-il expliqué.
Le gouvernement était samedi en réunion à Bissau avec les représentants de la communauté internationale.
La présidence portugaise de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) avait "condamné" vendredi les assassinats perpétrés en Guinée Bissau et rejeté "tout acte d’intimidation ou de perturbation du processus électoral".
Le Portugal pour le maintien de la présidentielle le 28 juin
Lisbonne avait appelé les autorités de son ancienne colonie à maintenir la date de l’élection présidentielle, prévue le 28 juin.
"Je continue à croire qu’existent des conditions (pour la réalisation du scrutin) parce que le problème ne vient pas de l’instabilité populaire. Il vient de l’insécurité qui existe dans les milieux politique et militaire", avait indiqué le secrétaire d’Etat à la Coopération Joao Gomes Cravinho.
"Le peuple a démontré une énorme sérénité, une tranquillité et un sens des responsabilités. Il est juste que la population de Guinée-Bissau ait l’opportunité de choisir ses représentants", avait-il ajouté.
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