Les rebelles du Mend rejettent encore l’offre d’amnistie

Les rebelles du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend) ont annoncé vendredi qu’ils refusaient l’offre d’amnistie du président nigérian Umaru Yar’Adua. Ils réclament toujours un geste pour leur leader présumé emprisonné, Henry Okah, qui serait dans un état de santé inquiétant.

Publié le 5 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend), le principal groupe armé du sud pétrolifère du Nigeria, a de nouveau rejeté vendredi une offre d’amnistie réitérée la veille par le président nigérian Umaru Yar’Adua.

"Nous rejetons cette offre car, comme nous l’avons déjà dit, le gouvernement doit faire un geste pour Okah pour que nous le croyions", a indiqué le Mend dans un courriel à l’AFP, en référence à Henry Okah, leader présumé du groupe armé, arrêté en septembre 2007.

la suite après cette publicité

Accusé notamment de trahison, terrorisme, possession illégale d’armes à feu et trafic d’armes, il encourt la peine de mort. Le Mend a plusieurs fois demandé qu’Henry Okah, qui serait souffrant, ait accès à des soins à l’étranger, ce que les autorités ont refusé.

Aministie contre dépôt des armes

Jeudi, le président nigérian a réitéré son offre d’amnistie à tous les groupes armés actifs dans le delta du Niger (sud), qui souhaitent déposer les armes et faire la paix.

"Je réitère notre engagement à accorder l’amnistie à tous les militants qui sont prêts à déposer les armes et à reprendre une vie de citoyens honorables dans notre patrie", a-t-il déclaré au cours d’un entretien avec un groupe de responsables chargés de définir les modalités pratiques de cette offre.

la suite après cette publicité

Le Mend avait déjà rejeté début avril une offre d’amnistie semblable proposée par le chef de l’Etat.

Affirmant agir au nom des populations pauvres du delta du Niger et pour une meilleure répartition des richesses, des groupes armés multiplient depuis 2006 enlèvements d’employés du secteur pétrolier, sabotages d’installations pétrolières et attaques de navires.

la suite après cette publicité

Deux camps rebelles détruits

De son côté, la force mixte police/armée (JTF) qui combat les groupes armés dans la région, a annoncé vendredi avoir détruit la veille deux de leurs camps dans l’Etat de Delta, dans le delta du Niger.

Le camp Bulobala et l’annexe du camp Iroko, tous deux situés dans les environs de la crique de Chanomi, appartenaient respectivement aux hommes du leader communément appelé "Tompolo" et au Mend, selon un communiqué de la JTF.

Les autorités nigérianes ont lancé récemment une offensive contre les militants du delta et des combats ont fait des dizaines de morts et blessés.

En raison de l’insécurité, la production de brut nigérian est tombée de 2,6 millions de barils/jour en 2006 à environ 1,76 mb/j en avril, selon des chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires