Présidentielle : un proche annonce la candidature du colonel Ould Vall

Le colonel Ely Ould Mohamed Vall participera à la prochaine élection présidentielle mauritanienne, prévue le 18 juillet. Le militaire avait laissé planer jeudi le doute sur ses intentions.

Publié le 5 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le colonel Ely Ould Mohamed Vall, ancien président de transition en Mauritanie (2005-2007), est candidat à l’élection présidentielle du 18 juillet, a affirmé vendredi l’un de ses proches.

"Il est candidat à la présidentielle. Il prépare ses bureaux et son siège de campagne qui doivent s’ouvrir ce (vendredi) soir", a annoncé un membre de son entourage familial, requérant l’anonymat et assurant que le colonel "passait ses nuits en contact avec des personnalités politiques devant superviser sa campagne".

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Jeudi soir, au cours de la cérémonie de signature d’un accord de sortie de crise en Mauritanie, un communiqué signé Ely Ould Mohamed Vall avait été distribué aux journalistes, maintenant une certaine ambiguïté sur cette candidature.

Ambiguïté

"Je ne ménagerai aucun effort en vue de renforcer la démocratie véritable dans notre pays en mettant ma modeste expérience au service du peuple mauritanien dans cette phase décisive de son évolution politique" annonçait-il.

Le militaire de carrière s’était réjoui dans ce texte qu’un accord ait été signé par les grandes formations politiques pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale et l’organisation d’un scrutin présidentiel.

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La classe politique "a su, de façon civilisée, prendre ses responsabilités en sauvant ainsi le pays des graves dangers qui le menaçaient", a-t-il estimé, assurant qu’elle avait fait "prévaloir la voie de la sagesse et le sens de l’intérêt suprême de la Nation".

Cousin contre cousin

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L’été dernier, après le coup d’Etat mené par son ancien compagnon d’armes et cousin, le général Mohamed Ould Abdelaziz, il s’était démarqué des putschistes en disant: "si la junte persiste, elle enfoncera le pays dans un tunnel bouché".

Désormais connu pour donner des conférences sur les processus de transition démocratiques à l’étranger, le colonel Vall fut le chef de la Sûreté nationale (police) du pays pendant 20 ans sous le régime de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya (1984-2005), avant de concourir à son renversement en 2005 avec le général Ould Abdelaziz qui dirigeait la garde présidentielle.

En se présentant dans six semaines, il se posera en rival du général Abdelaziz qui s’est récemment dépouillé de l’habit militaire pour prendre la tête d’un parti, l’Union pour la République (UPR), majoritaire au Parlement.

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