"Je réitère notre engagement à accorder l’amnistie à tous les militants qui sont prêts à déposer les armes et à reprendre une vie de citoyens honorables dans notre patrie", a déclaré le président nigérian au cours d’un entretien avec un groupe de responsables chargés de définir les modalités pratiques de cette offre.

"Je presse tous les militants (armés) de la région à profiter de cette offre et à déposer les armes et à cesser tout acte de désobéissance à la loi et à l’ordre", a-t-il ajouté.

Les militants armés, actifs dans le Delta du Niger, ont déja rejeté une offre d’amnistie semblable proposée par le chef de l’Etat nigérian.

Ce dernier a ajouté que les développements dans la région du Delta du Niger au cours des semaines écoulées avaient "nécessité une action décisive du gouvernement contre les éléments criminels armés qui (. . . ) se sont transformés en véritable menace" pour la sécurité du pays et sa survie économique.

Chute de la production de pétrole

Le Delta du Niger, d’où le Nigeria tire 95% de ses devises, est secouée depuis 2006 par de multiples sabotages d’oléoducs, attaques de navires et enlèvements d’employés locaux et étrangers du secteur pétrolier perpétrés par des groupes armés locaux.

Affirmant se battre au nom des populations locales pauvres et pour un meilleur partage des richesses, ils multiplient ce type d’actions depuis plus de trois ans.

La production de brut nigérian qui était de 2,6 millions de barils/jour en 2006 a chuté à environ 1,76 million de barils par jour en avril, selon les derniers chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).