Barack Obama en route pour son discours au monde musulman
Le président américain Barack Obama a quitté jeudi matin Ryad pour le Caire où il doit prononcer un discours très attendu destiné à lancer une nouvelle relation entre les Etats-Unis et le monde musulman.
Il a quitté l’Arabie saoudite, autre pays allié clef des Etats-Unis, et berceau de l’islam, pour une visite éclair mais hautement symbolique de sept heures en Egypte.
Si l’annonce d’un plan détaillé pour en finir avec le conflit israélo-palestinien est improbable, il devrait délivrer un message fort de réconciliation pour tourner la page de l’ère Bush. Ayant déjà proclamé en Turquie que les Etats-Unis n’étaient "pas et ne seraient jamais en guerre contre l’islam", il a choisi l’Egypte, où vit un Arabe sur quatre, pour ce discours à l’adresse de 1,5 milliard de musulmans. Il a dit vouloir "remettre sérieusement sur les rails" le processus de paix au Proche-Orient et souligné la nécessité d’une certaine fermeté à l’égard d’Israël sur la création d’un Etat palestinien et la colonisation juive.
Il aura un tête-à-tête avec le président Hosni Moubarak, 81 ans, considéré par ses partisans comme un pilier de la stabilité régionale et ses détracteurs comme un autocrate au pouvoir depuis 27 ans.
Discours et visites
Après une visite à la mosquée Sultan Hassan, un joyau médiéval, au pied de la citadelle, il se rendra à la centenaire université du Caire, où l’attendront quelque 3. 000 invités triés sur le volet. C’est là, sous le dôme de la salle d’honneur, que Barack Obama délivrera son discours dont il a prévenu "qu’il ne réglerait pas tous les problèmes".
Puis il se rendra au plateau du Guizeh pour visiter les trois grandes pyramides, flanquées du Sphinx, sous la houlette de Zahi Hawass, le médiatique patron des antiquités égyptiennes. Un doute subsiste sur un éventuel contact avec des membres de la société civile ou de l’opposition, appelée fortement de ses voeux par le sociologue et activiste Said Eddin Ibrahim, en exil aux Etats-Unis depuis 2007.
C’est en soirée, au terme d’une journée déjà qualifiée d’historique par les Egyptiens, que le président américain quittera le Proche-Orient pour rallier l’Europe. Il doit visiter vendredi le camp de concentration de Buchenwald (Allemagne) et participer samedi au 65e anniversaire du Débarquement en Normandie (France) des forces alliées contre l’Allemagne nazie.
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