Arrestation du chef rebelle centrafricain Charles Massi

L’ex-ministre centrafricain de la Défense, le colonel Charles Massi, qui dirige un mouvement rebelle, a été arrêté dans le sud du Tchad alors qu’il tentait de traverser la frontière centrafricaine et se trouvait mercredi en prison à N’Djamena, a appris l’AFP de source policière.

Publié le 3 juin 2009 Lecture : 1 minute.

"Il a été arrêté récemment alors qu’il tentait de traverser la frontière comme passager d’une moto ‘clando’ (taxi clandestin). Il est actuellement emprisonné à N’Djamena", a affirmé mercredi à l’AFP cette source policière sous couvert de l’anonymat.

Aucune indication supplémentaire n’avait pu être obtenue sur son sort.

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Ancien ministre sous le président Ange-Félix Patassé renversé en 2003 par l’actuel président François Bozizé, Charles Massi est le principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un mouvement rebelle qui n’a pas adhéré au processus de paix en cours en Centrafrique et qui s’est accroché avec l’armée centrafricaine à plusieurs reprises cette année dans le secteur de Ndélé (nord-ouest).

Ces attaques ont conduit à des mouvements de population et notamment à la création d’un camp de quelque 6. 000 réfugiés à Daha, au Tchad, à la frontière centrafricaine.

Demande de "dissolution du gouvernement"

Président-fondateur du Forum démocratique pour la modernité (Fodem), Charles Massi avait ensuite intégré en mai 2008 la rébellion de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), qui a, depuis, signé les accords de paix avec le gouvernement dans le cadre du Dialogue politique inclusif (DPI).

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Massi avait quitté le mouvement pour intégrer le CPJP.

Le groupe armé qualifie le DPI "d’échec" et demande notamment "la dissolution du gouvernement formé le 19 janvier" sur recommandation du "Dialogue", en l’accusant d’être une équipe "de campagne" pour François Bozizé en vue de l’élection présidentielle de 2010.

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"Le ralliement volontaire d’un officier supérieur à une rébellion constitue un acte de haute trahison", avait indiqué le ministère de la Défense lors du ralliement de Massi à l’UFDR en 2008.

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