Al-Qaïda au Maghreb aurait assassiné un otage britannique

Al Qaïda au Maghreb islamique a assassiné l’otage britannique qu’elle détenait, selon un communiqué dont l’authenticité n’a pu être confirmée. Edwen Dyer avait été enlevé en janvier dernier.

Publié le 3 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

La branche maghrébine du réseau Al-Qaïda a annoncé avoir assassiné un touriste britannique qu’elle détenait en otage depuis janvier, dans un communiqué mis en ligne sur un site islamiste dont fait état mercredi SITE, un centre américain de surveillance de ces sites.

Le communiqué, dont l’authenticité ne pouvait être confirmée dans l’immédiat, ne précise pas de quelle manière l’otage, Edwen Dyer, a été tué, indique SITE.

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Il ne dit apparemment rien du sort d’un autre touriste enlevé au Niger en même temps qu’Edwen Dyer et retenu en otage par le même groupe, Werner Greiner, de nationalité suisse.

Selon le communiqué, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a assassiné l’otage le 31 mai parce que le gouvernement britannique ne répondait à ses exigences.

Edwen Dyer contre Abou Qatada

Le groupe demandait que Londres remette en liberté l’islamiste radical Abou Qatada "Al-Filistini" (le Palestinien), un homme présenté par les autorités britanniques comme l’un des membres les plus dangereux du "Londonistan", la mouvance islamiste radicale implantée dans la capitale britannique.

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Edwen Dyer faisait partie d’un groupe de quatre touristes européens capturés au Niger le 22 janvier par AQMI.

La branche maghrébine du réseau Al-Qaïda avait aussi annoncé avoir enlevé au Niger deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay.

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Ces deux diplomates canadiens et deux des quatre touristes, deux femmes, l’Allemande Marianne Petzold et la Suissesse Gabriella Burco, l’épouse de M. Greiner, avaient été libérées le 22 avril dans le nord du Mali.

Les ravisseurs avaient affirmé quatre jours plus tard qu’il s’était agi d’un échange contre quatre de leurs combattants.

Ultimatum

Dans ce même communiqué du 26 avril, le mouvement menaçait aussi d’exécuter Edwen Dyer si Londres ne répondait pas à sa demande dans un délai de 20 jours.

Le 20 mai, AQMI avait annoncé qu’elle prolongeait de 15 jours son ultimatum avant de tuer Edwen Dyer si Abou Qatada n’était pas remis en liberté.

"Nous demandons à la famille de l’otage de faire pression sur son gouvernement et nous l’assurons que ce nouvel ultimatum ne sera plus renouvelé. C’est un dernier délai que nous offrons à la famille et à son gouvernement avant que la menace ne soit exécutée", affirmait le groupe dans un communiqué.

Pour leur part, les familles des deux otages européens avaient publié vendredi à Bamako une déclaration dans laquelle elles "conjuraient" les ravisseurs de les libérer.

"Déclaration des familles des otages européens au Mali"

"Nous conjurons les personnes qui vous retiennent de procéder à votre libération", écrivaient-elles dans un document intitulé "Déclaration des familles des otages européens au Mali".

Les familles s’adressaient aussi à chacun des otages en particulier. "Edwen, nous savons que tu adores voyager (. . . ) mais que tu souhaites maintenant revenir à la maison. Nous avons la certitude que tu pourras bientôt reprendre tes voyages", écrivaient ainsi ses parents.

Selon une source malienne proche des négociations, Edwen Dyer et l’otage suisse étaient entre les mains d’un groupe d’Al-Qaïda dirigé par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid.

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