Trêve à Gaza : « peut-être la dernière chance », prévient Washington

Benyamin Netanyahou et le Hamas s’accusent de faire échouer un accord porté à bout de bras par les États-Unis qui espèrent, aussi, faire baisser la tension régionale.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le président israélien Isaac Herzog à Tel-Aviv, le 19 août 2024. © Kevin MOHATT / POOL / AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le président israélien Isaac Herzog à Tel-Aviv, le 19 août 2024. © Kevin MOHATT / POOL / AFP

Publié le 19 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a averti qu’il s’agissait « peut-être de la dernière » chance de parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, après plus de dix mois de guerre. « C’est un moment décisif, c’est probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion de ramener les otages chez eux, d’obtenir un cessez-le-feu et de mettre tout le monde sur la voie d’une paix et d’une sécurité durables », a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors de sa rencontre avec le président israélien, Isaac Herzog. Pour son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre, Blinken a souligné qu’il était « temps d’y arriver ». « C’est aussi le moment de s’assurer que personne ne fait quoi que ce soit qui pourrait faire dérailler le processus, a-t-il ajouté. Nous travaillons pour nous assurer qu’il n’y a pas d’escalade ni de provocations ni aucune action qui pourrait d’une manière ou d’une autre nous éloigner de cet accord ou élargir le conflit à d’autres endroits ou augmenter son intensité. »

« Refus obstiné »

Le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer dans la journée le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ainsi que le ministre de la Défense Yoav Gallant et le président Isaac Herzog pour tenter de débloquer le processus en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, qu’Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de faire échouer. Arrivé dimanche en Israël, le chef de la diplomatie américaine se rendra ensuite au Caire, où les médiateurs doivent reprendre leurs discussions cette semaine.

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Le 18 août, le Premier ministre israélien a appelé à « diriger la pression sur le Hamas » et « non vers le gouvernement israélien », dénonçant un « refus obstiné » du mouvement palestinien de conclure un accord, après deux jours de négociations à Doha entre la partie israélienne et les médiateurs américain, qatari et égyptien. « Nous faisons porter à Benyamin Netanyahou l’entière responsabilité d’avoir fait échouer les efforts des médiateurs et fait obstruction à un accord », au mépris de la « vie des otages » détenus depuis le 7 octobre, a rétorqué le Hamas dans un communiqué.

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Joe Biden estime toutefois qu’une trêve à Gaza était « toujours possible » et a assuré que les États-Unis « n’abandonnaient pas » leurs efforts. Les États-Unis, qui viennent d’approuver une vente d’armes de 20 milliards de dollars à leur allié israélien, ont soumis une nouvelle proposition de compromis lors des pourparlers à Doha. Laquelle a été rejetée par le Hamas, jugeant qu’elle « répond aux conditions posées par Netanyahou, en particulier son refus d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total de la bande de Gaza ».

Le mouvement palestinien, qui n’a pas participé aux négociations au Qatar, dénonce notamment « l’insistance » israélienne à maintenir des troupes à la frontière de Gaza avec l’Égypte et de « nouvelles conditions sur le dossier » des prisonniers palestiniens susceptibles d’être échangés contre des otages retenus à Gaza.

(Avec AFP)

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