La fuite des athlètes congolais après les JO finalement démentie

Une télévision congolaise a supposé que des sportifs du pays ne seraient pas rentrés sur le territoire après les Jeux olympiques de Paris car ils auraient fui. Le Comité olympique national a démenti.

© Damien Glez

© Damien Glez

 © GLEZ

Publié le 19 août 2024 Lecture : 2 minutes.

La participation aux olympiades étant « l’important », davantage que le fait d’y gagner, selon les termes d’un évêque de Pennsylvanie cité par l’ancien président du Comité international olympique Pierre de Coubertin, la RDC aurait pu passer sous un silence pudique ses contre-performances aux Jeux olympiques de Paris. Après tout, le Congo n’est pas le seul pays à être reparti bredouille. Mais il aura fallu que la RDC crée un autre buzz en marge des revêtements de pistes d’athlétisme.

Engagé sur le 100 mètres, le sprinteur congolais Dominique Lasconi Mulamba a été épinglé, le 11 août, par un contrôle de l’International Testing Agency (ITA) qui traque la consommation de substances dopantes. Quelques jours plus tard, le même sportif sera signalé absent de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques…

la suite après cette publicité

B-one TV Congo évoque alors la présumée fuite d’athlètes qui n’auraient pas souhaité revenir en RDC. La chaîne de télévision congolaise s’étonne que les sportifs de la délégation nationale qui étaient six à défiler, lors de la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, n’étaient que trois visibles à la cérémonie de clôture du 13 août : les boxeuses Marcela Sakobi, Brigitte Mbabi et la nageuse Divine Mansiadi. Le média avait-il d’autres informations ? Toujours est-il que les absences sont rapidement interprétées comme la preuve d’une fuite de sportifs soucieux de ne pas rentrer dans le pays qu’ils représentaient. Conclusion précipitée ?

Rapidement, le judoka Arnold Kisoka confirme son retour en RDC. Puis c’est le Comité olympique national qui réfute toute fugue à l’Agence congolaise de presse. Le nageur Aristote Impelenga ne serait resté en France que pour suivre « son inscription dans un centre de formation ». Quant au sprinteur Dominique Lasconi, il n’aurait pas pris le vol pour Kinshasa, car il aurait rejoint Dakar où il est, lui aussi, « pensionnaire dans un centre de formation ».

Les fuites, un classique des événements sportifs internationaux

Si la paranoïa semble s’être emparée du milieu sportif, sur cette question de fuites présumées d’athlètes, c’est que ces faits divers de la sphère sportive sont légion. Le phénomène est d’ailleurs identique, dans d’autres évènements sportifs, de même qu’il apparaît dans des festivals ou d’autres rencontres professionnelles. Et il n’est pas seulement africain. Cette année, la judokate Daylé Ojeda, membre de l’équipe technique cubaine, a quitté Paris avant même le début des 33es Jeux. Elle vit et s’entraîne désormais à Valence, en Espagne.

Les apprentis champions prennent parfois la poudre d’escampette, dans l’espoir – quelque peu illusoire en situation de clandestin de trouver de meilleurs encadrements sportifs. D’autres justifient leur choix par la situation politico-sociale de leur pays. L’actualité de la RDC est marquée par la persistance de l’insécurité, sur une bonne partie de l’est du territoire, et par l’accélération alarmante de l’épidémie de mpox

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’Éthiopien Tamirat Tola devant la ligne d’arrivée du marathon. © Andrej ISAKOVIC/AFP

La dernière journée d’athlétisme des JO a souri à l’Afrique

Contenus partenaires