Manifestations et grèves annoncées contre le référendum constitutionnel

Des partis politiques, syndicats et ONG au Niger ont annoncé lundi des manifestations de rue et des grèves pour empêcher la tenue du référendum sur la Constitution nigérienne voulu par le président Mamadou Tandja pour rester au pouvoir après la fin de son mandat.

Publié le 1 juin 2009 Lecture : 1 minute.

"Le 7 juin, nous allons organiser simultanément de gigantesques manifestations à travers tout le pays pour nous opposer à la tenue du référendum", a affirmé à la presse Hassoumi Massaoudou, membre du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).

Principale force de l’opposition, le PNDS est également membre du Front de défense de la démocratie (FDD), une coalition de 231 ONG et partis politiques, dont certains issus de la coalition qui soutient M. Tandja, décidés à faire échec au scrutin référendaire.

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Le président nigérien, âgé de 71 ans, a confirmé vendredi dans un message à la nation l’organisation d’un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de se maintenir en fonction au-delà de la fin de son second quinquennat, prévue le 22 décembre.

M. Tandja n’a pas précisé la date de cette consultation.

"Démolition des institutions démocratiques"

La Cour constitutionnelle nigérienne a émis un avis défavorable à la tenue de ce scrutin. Au lendemain de cet avis le président Tandja a dissous le parlement.

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Hassoumi Massaoudou a estimé que M. Tandja "veut instaurer un pouvoir absolu", et a prévenu que ceux qui s’opposent à son projet d’un troisième mandat ne "croiseront pas les bras" devant "le processus de démolition des institutions démocratiques".

"Nous allons organiser des grèves, des meetings, des marches et user de tous les moyens constitutionnels pour faire échec à ce projet funeste", a ajouté Mohamed Bazoum, autre responsable du PNDS, qui appelle "la communauté internationale à agir face au chaos au Niger ".

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Dimanche, les sept centrales syndicales du Niger ont décidé de lancer des grèves pour briser les ambitions de M. Tandja.

"La principale arme des syndicats est l’arrêt de travail, nous sommes prêts à aller à cette extrémité au cas où le président Tandja refuse de reculer", a menacé Issoufou Sidibé, secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN).

"Nous allons organiser des marches, des opérations villes mortes contre le référendum", a martelé Mahamane Hamissou président du Collectif de la société civile nigérienne.

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