Mpox en RDC : Kinshasa dans l’attente des premières doses de vaccins

États-Unis et Japon ont promis des doses pour vacciner 4 millions de personnes dont 3,5 millions d’enfants. L’épidémie est caractérisée par un virus plus contagieux et dangereux, avec un taux de mortalité estimé à 3,6 %.

Centre de traitement Mpox à l’hôpital général de référence Nyiragongo, au nord de Goma, le 17 août 2024. © GUERCHOM NDEBO / AFP

Centre de traitement Mpox à l’hôpital général de référence Nyiragongo, au nord de Goma, le 17 août 2024. © GUERCHOM NDEBO / AFP

Publié le 20 août 2024 Lecture : 3 minutes.

La RDC espère recevoir les premières doses de vaccins contre l’épidémie de Mpox la semaine prochaine, dans ce pays où la maladie a déjà fait au moins 570 morts, selon le ministre de la Santé. « Nous parlons d’une urgence continentale », a déclaré Samuel-Roger Kamba lors d’une conférence de presse. Pays le plus touché, la RDC a enregistré 16 700 cas « avec un peu plus de 570 personnes décédées » depuis le début de l’année, a-t-il précisé. « Nous avons deux pays essentiellement qui nous ont promis des vaccins. Le premier pays, c’est le Japon. Et le deuxième pays, ce sont les États-Unis d’Amérique », a-t-il ajouté.

« De plus en plus de jeunes »

Les États-Unis ont promis 50 000 doses, tandis que le « Japon a signé (le 19 août) avec les autorités pour 3,5 millions de doses, uniquement pour les enfants », a expliqué un responsable de la cellule de riposte sous couvert d’anonymat. Pays d’environ 100 millions d’habitants, la RDC « compte vacciner 4 millions de personnes dont 3,5 millions d’enfants », a ajouté cette source. « J’espère que la semaine prochaine, on pourrait déjà voir arriver les vaccins (…) Notre plan stratégique de réponse à la vaccination est déjà prêt, nous attendons juste que les vaccins arrivent », a insisté le ministre.

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La maladie « touche de plus en plus de jeunes. Et on a beaucoup d’enfants de moins de quinze ans qui sont touchés », a-t-il dit. L’épidémie est caractérisée par un virus plus contagieux et dangereux, avec un taux de mortalité estimé à 3,6 %.

La recrudescence du Mpox en RDC, qui touche aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi son plus haut degré d’alerte au niveau international. L’OMS a déclaré l’épidémie « urgence de santé publique de portée internationale », sa catégorie d’alerte la plus élevée. Elle a publié des lignes directrices actualisées sur la lutte contre la flambée, notamment par « l’adaptation souple des stratégies et des plans de vaccination aux zones concernées ». Elle a appelé les pays à « intensifier leurs efforts pour enquêter de manière approfondie sur les cas et les flambées de variole » afin de comprendre sa transmission et d’empêcher sa propagation « aux membres de la famille et aux communautés ».

L’OMS ajoute que les pays doivent être prêts à fournir de la nourriture et d’autres formes de soutien aux patients atteints de variole « y compris, si cela est justifié et possible, l’isolement dans des centres de soins ». L’OMS a déclaré qu’il fallait renforcer la « collaboration transfrontalière » pour surveiller et traiter les cas suspects « sans recourir à des restrictions générales sur les voyages et le commerce qui auraient un impact inutile sur les économies ».

La RDC est le foyer et l’épicentre de l’épidémie actuelle dont la propagation d’une souche plus dangereuse du virus suscite une inquiétude croissante en Afrique et au-delà.

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En dehors d’Afrique, les cas de Mpox ont été diagnostiqués en Suède, au Pakistan et aux Philippines. Anciennement appelé variole du singe, le virus a été découvert en 1958 au Danemark, chez des singes élevés pour la recherche. Puis en 1970 pour la première fois chez l’homme dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre).

Le Mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi via un contact physique étroit. La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. « Ne consommez pas la viande d’animaux morts, ne touchez pas aux animaux malades, parce que c’est aussi une façon de se contaminer », a lancé le ministre Kamba.

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(Avec AFP)

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