Bola Tinubu se rend en France à bord d’un Airbus saisi par la justice française

Le président nigérian a quitté son pays pour la France, le 19 août, à bord d’un avion saisi puis rendu par la justice française dans le cadre d’un litige opposant l’État nigérian à une société chinoise depuis plusieurs années.

Emmanuel Macron salue le président nigérian Bola Tinubu à son arrivée à l’Élysée, en marge du sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris, le 23 juin 2023. © MUSTAFA YALCINN/ANADOLU AGENCY via AFP

Emmanuel Macron salue le président nigérian Bola Tinubu à son arrivée à l’Élysée, en marge du sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris, le 23 juin 2023. © MUSTAFA YALCINN/ANADOLU AGENCY via AFP

Publié le 20 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Le président nigérian a quitté son pays pour la France, le 19 août, à bord d’un avion saisi puis rendu par la justice française dans le cadre d’un litige opposant l’État nigérian à une société chinoise. Une source aéroportuaire a indiqué à l’AFP que Bola Tinubu était à bord de l’Airbus A330 présidentiel qui avait été saisi par la justice française puis rendu il y a quelques jours.

« Moyens peu orthodoxes »

Cet Airbus A330 fait partie des trois avions présidentiels dont la saisie a été ordonnée par la justice française pour le compte de la société chinoise Zhongshan Fucheng Industrial Investment, avec qui l’État nigérian est en litige depuis des années. Le 17 août, Zhongshan a déclaré avoir donné son feu vert pour la libération de cet avion.

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Le site internet de suivi des vols Flight Radar 24 a montré qu’un Airbus A330 de l’armée de l’air nigériane avait quitté la capitale Abuja peu après 16 heures (15 heures GMT) à destination de la ville de Nice, dans le sud de la France. Le président Tinubu effectuera un « bref séjour de travail en France », a déclaré dimanche son porte-parole.

Le président français Emmanuel Macron est également dans le sud de la France cette semaine mais le palais de l’Élysée a indiqué à l’AFP qu’aucune rencontre n’était prévue entre les deux dirigeants.

La querelle entre les autorités nigérianes et l’entreprise chinoise concerne un contrat de 2007 permettant à Zhongshan de développer une zone de libre-échange dans l’État nigérian d’Ogun (Sud-Ouest). Les autorités nigérianes ont affirmé que Zhongshan n’avait pas respecté ce contrat et l’ont résilié. « Lorsque le contrat avec l’État d’Ogun a été révoqué en 2015, la société n’avait érigé qu’une clôture sur le terrain destiné à la zone de libre-échange », a déclaré le conseiller présidentiel Bayo Onanuga dans un communiqué la semaine dernière. Il a également accusé l’entreprise d’user « de moyens peu orthodoxes pour nous dépouiller de nos actifs à l’étranger ».

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Zhongshan a obtenu deux ordonnances d’un tribunal français en début d’année pour saisir des actifs nigérians, alors qu’un tribunal d’arbitrage londonien avait condamné l’Etat nigérian à verser plus de 60 millions de dollars à la société chinoise en 2021.

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Dans une déclaration reprise par les journaux nigérians, Zhongshan a affirmé que la zone de libre-échange d’Ogun était « loin d’être une simple clôture » et était « un investissement international important ». La société a expliqué qu’elle espérait parvenir rapidement à un « compromis raisonnable », selon les médias nigérians.

(Avec AFP)

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