La propagation de l’épidémie de Mpox en Afrique en infographies
Côte d’Ivoire, Centrafrique, Nigeria… Si la RDC est le principal foyer, le virus Mpox a été identifié dans plusieurs pays du continent. Modes de transmissions, symptômes, évolution de la maladie : le point en infographies.
Publié le 20 août 2024 Lecture : 2 minutes.
Cette infographie a été réactualisée le 28 août. – « Il y a de vrais risques que l’épidémie de Mpox devienne incontrôlable. » Directeur général de l’Africa CDC, l’agence de santé publique de l’Union africaine, Jean Kaseya ne cache pas son inquiétude face à la rapidité avec laquelle l’épidémie se propage en RDC d’abord mais aussi, depuis quelques semaines, sur l’ensemble du continent.
Alors que la course contre la maladie est lancée – mardi 20 août, Kinshasa espérait la livraison prochaine de doses de vaccins promises par les États-Unis et le Japon – l’Africa CDC, ainsi que l’OMS, ont déclenché leur plus haut degré d’alerte au niveau international.
Propagation à tout le continent
De nouveaux cas suspects ou confirmés sont identifiés quotidiennement sur le continent. Le Gabon, épargné jusque-là, a annoncé le 22 août avoir identifié un cas positif : un Gabonais qui revenait d’Ouganda où l’épidémie sévit. En Côte d’Ivoire, les autorités ont annoncé avoir identifié 32 cas au total, selon un bilan en date du 25 août, et enregistré un décès.
Au Burundi, le ministère de la Santé a annoncé, ce 22 août, que 171 cas positifs avaient été identifiés. L’épidémie est également présente en Centrafrique et au Nigeria. Au Congo, les autorités ont annoncé, le 25 août, avoir identifié 21 « cas confirmés » (pour 158 « cas suspects » sur le territoire). Cinq des quinze départements du pays sont touchés, en particulier les régions forestières de la Sangha et de la Likouala, a précisé le ministère de la Santé.
Dans l’infographie ci-dessous, que nous réactualisons à mesure que les nouveaux bilans sont rendus publics, nous reprenons les chiffres centralisés par l’Africa CDC (Center for disease control, ou Centre de contrôle des maladies), ainsi que les informations délivrées par les autorités sanitaires des pays concernés.
Mpox : modes de transmission et symptômes
La « variole du singe », plus communément dénommée « Mpox » (pour « monkeypox », en anglais), se transmet de l’animal à l’homme par contact direct, via du sang infecté ou des fluides corporels. « La transmission d’une personne à une autre se fait principalement par contact étroit avec des gouttelettes respiratoires – amplifié par un contact face à face prolongé ou des lésions cutanées. De la mère à l’enfant, la transmission se fait par l’intermédiaire de fomites infectées [objet inanimé contaminé, NDLR], ou par le placenta ou à la naissance par contact étroit », précise l’Africa CDC.
Chez l’homme, les symptômes se caractérisent par de fortes fièvres, des maux de tête, des douleurs musculaires. Les personnes touchées connaissent un état d’épuisement avancé et le virus provoque également le gonflement des ganglions lymphatiques. « L’éruption cutanée se développe dans les 1 à 3 jours de l’infection, et dure de 2 à 4 semaines », détaille l’Africa CDC qui précise que le taux de létalité – observé sur les précédentes épidémie de Mpox – « se situe entre 3 et 6 % ».