Trêve à Gaza : Washington exprime des divergences avec Israël
Dans l’équipe du secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui vient à nouveau de rencontrer les responsables israéliens et palestiniens, on souligne les « déclarations non constructives » du Premier ministre israélien.
En concluant un nouveau cycle de navettes diplomatiques dans la région, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exhorté le Hamas d’accepter la dernière proposition américaine de trêve pour la bande de Gaza, mais a aussi exprimé des divergences avec Israël.
« De braves gens qui ne le méritent pas »
Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de bloquer un accord, sur fond d’inquiétudes internationales quant à la propagation de la guerre dans la région. « Chaque jour qui passe risque d’apporter plus de malheurs à de braves gens qui ne le méritent pas », a déclaré Antony Blinken avant de quitter Doha, où il s’est entretenu avec le ministre d’État Mohammed ben Abdelaziz al-Khoulaifi.
« Il faut que cela se fasse, et cela doit se faire dans les jours qui viennent. Et nous ferons tout ce qui est possible possible pour que cela franchisse la ligne d’arrivée », a-t-il déclaré à propos de la proposition de trêve soumise par Washington.
Il avait affirmé le 19 août que Benyamin Netanyahou avait « accepté » ce plan. Mais, selon des médias israéliens, le Premier ministre israélien insiste pour qu’Israël conserve le contrôle du corridor Philadelphie, une étroite bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.
Depuis le début, il a été dit « très clairement que les États-Unis n’acceptent pas une occupation à long terme de Gaza par Israël », a répété le chef de la diplomatie américaine, interrogé sur les propos rapportés de Netanyahou. Il a affirmé qu’Israël avait déjà accepté les « lieux et le calendrier des retraits » des troupes.
Appel à une « flexibilité maximale »
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, un haut fonctionnaire américain qui accompagnait Blinken s’est montré plus direct, déclarant que de telles « déclarations maximalistes » de Netanyahou n’étaient « pas constructives » pour parvenir à une trêve. Le secrétaire d’État américain a reconnu que des divergences subsistaient et appelé Israël et le Hamas à faire preuve d’une « flexibilité maximale ».
L’Égypte, premier pays arabe à avoir fait la paix avec Israël, a été exaspérée par la prise de contrôle en mai de la frontière par l’armée israélienne. Le Hamas s’est dit de son côté « désireux de parvenir à un cessez-le-feu », mais a protesté contre les « nouvelles conditions » posées par Israël dans la dernière proposition américaine.
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Le mouvement palestinien exige l’application d’un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, et qu’il avait accepté début juillet, prévoyant une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages, puis, dans une deuxième phase, un retrait total israélien du territoire assiégé.
Benyamin Netanyahou a maintes fois dit vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
(Avec AFP)
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