Dépenses record pour la Croix-Rouge internationale

724 millions d’euros, c’est le montant des dépenses du Comité International de la Croix-Rouge consacrées en 2008 aux actions de l’ONG. Une augmentation qui traduit des besoins humanitaires préoccupants.

Publié le 27 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Les dépenses du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont atteint un nouveau montant record en dépassant 724 millions d’euros en 2008, selon le rapport annuel de l’organisation humanitaire publié mercredi.

"L’effet cumulé de la guerre, des catastrophes naturelles et de la flambée des prix des produits alimentaires fragilise des millions de personnes touchées par un conflit armé", s’alarme le CICR.

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Les dépenses opérationnelles de l’organisation ont atteint l’année dernière près de 593 millions d’euros, tandis que celles du siège genevois se sont montées à près de 110 millions d’euros.

"L’Afghanistan, la Somalie et le Pakistan sont trois exemples où les catastrophes naturelles et les prix élevés des denrées alimentaires ont aggravé les conditions de vie des pauvres qui luttent déjà pour faire face aux effets de la guerre", a commenté le président du CICR Jakob Kellenberger.

L’Afrique représente 47% des dépenses de terrain

L’an dernier, l’organisation basée à Genève a distribué plus de 121. 000 tonnes de vivres, soit plus du double par rapport à 2007, tandis que le nombre de bénéficiaires d’une aide alimentaire du CICR passait de 2,52 millions de personnes à 2,79 millions.

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Le CICR a par ailleurs visité près d’un demi-million de détenus dans 83 pays.

Le Soudan a été la principe opération du CICR l’an dernier (71,8 millions d’euros), devant la Somalie (67 millions d’euros), l’Irak (62,5 millions), l’Afghanistan (46 millions), Israël et les territoires palestiniens (40,8 millions).

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Parmi les principaux théâtres d’opérations, suivent la République démocratique du Congo (33 millions d’euros), la Colombie (24,3 millions), le Sri lanka (20 millions), le Tchad (17,5 millions) et le Pakistan (16,4 millions).

L’Afrique représente 47 % des dépenses de terrain de l’organisation, alors que 20 % concernent le Moyen-Orient.

Un meilleur accès pour les populations en danger

L’augmentation de l’engagement du CICR s’est poursuivi en début d’année et traduit une détérioration de la situation humanitaire dans des pays comme le Sri Lanka, la République démocratique du Congo (RDC) et le Pakistan.

Elle reflète aussi l’amélioration de l’accès du CICR aux personnes touchées par des guerres, a relevé M. Kellenberger. "Le CICR peut accéder à des personnes qui se trouvent dans des endroits que d’autres ne peuvent souvent pas atteindre", selon le président du CICR citant l’Irak, la région du Sahel, la Somalie et la Géorgie.

Le président du CICR a déploré "qu’un nombre incalculable de civils ont continué de souffrir, soit parce qu’ils étaient pris délibérément comme cibles, soit parce que les parties au conflit n’ont pas réussi à faire une distinction suffisante entre objectifs civils et objectifs militaires".

"Ces souffrances auraient pu, en grande partie, être évitées si les parties au conflit avaient respecté davantage le droit international humanitaire", a souligné M. Kellenberger.

L’organisation emploie près de 11. 000 personnes dans le monde, dont 1. 323 expatriés, ainsi que 816 personnes à Genève.

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