L’armée ougandaise dit avoir détruit des camps de Joseph Kony

L’armée ougandaise continue de traquer le fondateur de la guérilla de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), recherché depuis 2005 par la justice internationale.

Des soldats de la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) patrouillent dans la jungle centrafricaine à la recherche de combattants de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), le 24 juin 2014. © Michele SIBILONI / AFP

Des soldats de la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) patrouillent dans la jungle centrafricaine à la recherche de combattants de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), le 24 juin 2014. © Michele SIBILONI / AFP

Publié le 21 août 2024 Lecture : 2 minutes.

L’armée ougandaise a annoncé avoir détruit en Centrafrique trois camps « appartenant à Joseph Kony« , chef fondateur de la guérilla de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) recherché depuis 2005 par la justice internationale.

La LRA, fondée dans les années 1980 par cet ancien enfant de chœur, a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d’Afrique centrale. Elle est accusée d’être responsable de la mort de plus de 100 000 personnes et de l’enlèvement de 60 000 enfants, garçonnets transformés en soldats et fillettes en esclaves sexuelles. Chassée d’Ouganda, elle s’est éparpillée dans les forêts de RDC, de Centrafrique, du Soudan du Sud et du Soudan.

la suite après cette publicité

Camps détruits et matériel saisi

Des commandos de l’armée ougandaise (UPDF), accompagnés de militaires sud-soudanais et centrafricains, « ont lancé une opération contre trois camps appartenant à Joseph Kony en République centrafricaine », près de la frontière avec le Soudan, a annoncé l’UPDF dans un communiqué publié sur X. « Les camps ont été détruits et du matériel saisi », ajoute l’armée qui a diffusé une photo d’une habitation en flammes.

Les membres restants de la LRA « qui se réfugient encore en RCA ou ailleurs sur le continent africain seront traqués. S’ils ne se rendent pas aux autorités pour être correctement traités et réhabilités, ils continueront d’être considérés comme des criminels », assure-t-elle.

Traqué depuis de nombreuses années, Joseph Kony demeure introuvable. Le chef suprême de la LRA n’est qu’exceptionnellement apparu en public. En 2006, il assurait à un journaliste occidental, un des rares étrangers à l’avoir rencontré, qu’il n’était « pas un terroriste » et combattait « pour la démocratie ».

Kony, premier inculpé de la CPI

Les nombreuses exactions vaudront à Kony de devenir en 2005, avec quatre de ses adjoints, le premier suspect inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), qui les accuse de crimes contre l’humanité et crimes de guerre (meurtres, viols, esclavagisme, enrôlement d’enfants…).

Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail

Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.

Image
la suite après cette publicité

Le 13 août, un tribunal ougandais avait déclaré un ancien commandant de la LRA, Thomas Kwoyelo, coupable de 44 chefs d’accusation relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

En 2021, Dominic Ongwen, enfant soldat ougandais devenu l’un des principaux commandants de la LRA, a été condamné à 25 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires