Les ex-rebelles transfèrent leur pouvoir aux préfets

Les commandants de l’ex-rébellion ivoirienne, qui contrôlent le nord du pays depuis fin 2002, ont remis officiellement mardi leur pouvoir aux préfets, lors d’une cérémonie dans leur fief de Bouaké (centre), a constaté une journaliste de l’AFP.

Publié le 26 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Ce transfert de pouvoir, l’une des conditions de la tenue de l’élection présidentielle du 29 novembre, participe de la réunification de la Côte d’Ivoire prévue par le dernier accord de paix signé fin 2008.

"Les missions civiles d’administration du territoire sont à compter de la signature du présent acte exercées exclusivement par les autorités préfectorales", indique le document signé lors de cette cérémonie présidée par le Premier ministre Guillaume Soro, chef des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN).

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Les "missions de sécurité" sont désormais "exercées" par le Centre de commandement intégré (CCI), regroupant les états-majors des forces loyalistes et FN, précise le texte paraphé par le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major de l’ex-rébellion, et le directeur général de l’administration territoriale Gaspard Sehi.

"S’agissant du maintien ou du rétablissement de l’ordre, les autorités préfectorales ont recours au CCI", ajoute le document.

Ce transfert était censé intervenir avant le 15 janvier, mais avait été reporté début mars, puis la semaine dernière.

Le sort des "com-zones", les commandants des dix zones administrées par les ex-rebelles depuis le coup d’Etat manqué de septembre 2002, a été l’objet au cours des derniers mois d’intenses polémiques entre le camp du président Laurent Gbagbo et les FN.

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"Achever la réunification"

La cérémonie de mardi à la préfecture de Bouaké "consacre la volonté des signataires de l’accord (de paix de 2007) d’achever la réunification et d’aller jusqu’au terme du processus de sortie de crise", a affirmé le Premier ministre, appelant à "des élections apaisées".

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"Cette cérémonie n’est pas l’humiliation des ‘com-zones’", a assuré de son côté le porte-parole des FN, Sidiki Konaté.

A la question sensible de l’avenir de ces commandants, les FN répondront lors du futur regroupement des combattants ex-rebelles dans quatre casernes, prévu par le dernier accord, a-t-il indiqué sans autre précision.

Le porte-parole a par ailleurs réfuté tout "démantèlement systématique" de l’appareil sécuritaire des FN.

Des brigades du CCI, chargées de sécuriser l’élection présidentielle, ont commencé à être déployées dans le pays début mai.

Cette mesure est destinée à "mettre fin au pouvoir des ‘com-zones’", avait expliqué fin avril le président Gbagbo.

Quelques centaines d’éléments loyalistes et FN ont pour l’instant été déployés, sur 8. 000 prévus à terme.

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