L’ancien chef du parti présidentiel condamné pour complot

L’ancien dirigeant du parti présidentiel burundais, Hussein Radjabu, vient d’être reconnu en appel coupable de « complot contre la sûreté de l’Etat » pour des faits qui remontent à 2007. Sa peine de 13 ans de prison est confirmée.

Publié le 26 mai 2009 Lecture : 1 minute.

La Cour suprême du Burundi a confirmé lundi la condamnation de l’ancien homme fort et ex-président du parti présidentiel Hussein Radjabu à 13 ans de prison pour complot contre la sûreté de l’Etat, appredn-t-on mardi de sources judiciaires.

"La Cour suprême a confirmé en deuxième instance hier la condamnation de M. Hussein Radjabu et de cinq de ses co-accusés qui avaient tous interjeté appel", a annoncé le porte-parole de la Cour suprême du Burundi, Elie Ntungwanayo.

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M. Radjabu, arrêté en avril 2007, avait été condamné en avril 2008 à Bujumbura à 13 ans de prison pour complot contre la sûreté de d’Etat. Selon le procureur général du Burundi de l’époque, Jean-Bosco Ndikumana, il était notamment accusé d’avoir "recruté des (ex-rebelles) démobilisés pour pouvoir peut-être perturber l’ordre public".

"Encore une fois, la politique vient d’avoir raison de la justice dans ce pays", a réagi son avocat, Me Prosper Niyoyankana.

"Le pouvoir a voulu le sanctionner parce qu’il (M. Radjabu) n’a jamais voulu admettre son éviction de la tête du parti CNDD-FDD et surtout, parce qu’il a peur de sa popularité, surtout dans la perspective des élections de 2010", a-t-il estimé

M. Radjabu, alors le véritable homme fort du Burundi, avait été évincé début février 2007 de la direction du Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), au pouvoir depuis les élections générales de 2005. Son éviction avait provoqué une profonde crise au sein du parti.

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Le Burundi, qui tente de sortir depuis 2006 de 13 ans de guerre civile qui a fait au moins 300. 000 morts, doit organiser entre autres des élections législatives et présidentielles en 2010. Le président actuel et ancien bras droit de M. Radjabu, Pierre Nkurunziza, est pressenti comme candidat à sa propre succession.

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