Burkina Faso : pourquoi Ibrahim Traoré en veut-il aux juges ?
Début août, au moins cinq magistrats ont été réquisitionnés et forcés de se mettre à la disposition de l’armée, en lutte contre les groupes jihadistes. Une manière pour le président de transition de mettre au pas un corps de métier qu’il assimile à une potentielle opposition politique.
« La présidence nous a envoyé une note de réquisition vous concernant ». Au téléphone, un individu se présentant comme l’adjudant Sanou Yacouba, en poste au Bureau de garnison de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, échange avec Nacro Abdoul Gafarou, substitut du procureur du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso. Sur insistance de ce dernier, le gradé confirme que l’ordre de
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