Hillary Clinton souhaite le départ de Mugabe « dans l’intérêt de tous »

La secrétaire d’Etat américaine a déclaré mardi que le départ du président zimbabwéen Robert Mugabe serait « dans l’intérêt de tous ». Hillary Clinton a salué le rôle historique qu’il a joué pour l’indépendance de son pays mais a laissé entendre qu’il était temps pour lui de quitter le pouvoir.

Publié le 20 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a estimé qu’un départ du président zimbabwéen Robert Mubage serait "dans l’intérêt de tous", dans une interview à la télévision publique sud-africaine publiée mercredi par le département d’Etat.

La chef de la diplomatie américaine, qui s’exprimait mardi, a expliqué que les Etats-Unis ne reprendraient pas leur aide économique au gouvernement zimbabwéen tant qu’ils ne seraient pas sûrs qu’elle aille directement aux personnes concernées.

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"Nous sommes encouragés par le nouveau gouvernement d’union qui a été constitué", a-t-elle précisé. "Nous ne sommes pas prêts à modifier notre politique mais nous la réexaminons".

"Voudriez-vous que le président Mugabe s’en aille d’abord?", lui a alors demandé le journaliste de la télévision sud-africaine.

"Je pense que ce serait dans l’intérêt de tous", a répondu Mme Clinton, qui s’exprimait ainsi pour la première fois sur le sort du président zimbabwéen, dont l’ex-président américain George W. Bush avait réclamé le départ.

"L’Afrique du Sud a un grand rôle à jouer"

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La secrétaire d’Etat américaine a appelé l’Afrique du Sud à faire davantage pression sur le régime zimbabwéen. "Je pense que c’est au peuple et au gouvernement du Zimbabwe d’en décider, mais aussi, pour être tout-à-fait franche, à ses voisins. L’Afrique du Sud a un grand rôle à jouer là-dedans".

Elle a reconnu que M. Mugabe avait joué un rôle positif pour le Zimbabwe dans le passé, laissant entendre que le chef de l’Etat, arrivé au pouvoir en 1980 à l’indépendance de l’ex-Rhodésie du Sud britannique, avait fait son temps.

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"Personne ne remet en question son engagement de la première heure envers la liberté et la fin du colonialisme et de l’oppression. C’est une grande contribution historique", a-t-elle déclaré.

Robert Mugabe porte "préjudice à son peuple"

"Mais pour je ne sais quelles raisons, ces dernières années, sa présidence a porté préjudice à son peuple", a-t-elle poursuivi. "Ce n’est donc pas à nous de décider mais nous espérons que le gouvernement zimbabwéen, quels que soient ses dirigeants, se consacrera à la reconstruction de ce pays qui a un potentiel extraordinaire".

En février, un nouveau gouvernement d’union a été formé par le président Robert Mugabe et son ancien rival Morgan Tsvangirai, pour tenter de trouver une aide financière d’urgence pour redresser l’économie de ce pays en proie à une crise humanitaire sans précédent due à des mois de violences politiques après la défaite historique du régime aux élections générales.

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