Gaza : pourparlers au Caire, pas de répit dans la guerre

Les chefs des renseignements israéliens, ainsi que des représentants des États-Unis, poursuivent les discussions après la tournée infructueuse du chef de la diplomatie américaine.

Des Palestiniens se frayent un chemin dans la poussière et la fumée après un bombardement dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 août 2024. © Eyad BABA / AFP

Des Palestiniens se frayent un chemin dans la poussière et la fumée après un bombardement dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 août 2024. © Eyad BABA / AFP

Publié le 23 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Des négociateurs israéliens ont participé, ce 22 août, à des discussions au Caire en vue d’une trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d’otages. Ces négociations ont lieu une semaine après des pourparlers menés à Doha entre les médiateurs américain, qatari et égyptien et les chefs du Mossad (renseignements extérieurs israélien), David Barnea, et du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar.

Le couloir de Philadelphie

Barnea et Bar sont en ce moment même au Caire où ils « négocient pour faire progresser un accord pour (libérer) les otages », a expliqué Omer Dostri, porte-parole du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Selon des médias israéliens, les Américains se trouvent aussi au Caire.

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Ces nouvelles négociations interviennent après une tournée au Moyen-Orient du secrétaire d’État Antony Blinken qui n’a pas permis de percée, et un appel téléphonique entre Netanyahou et Joe Biden qui a « souligné l’urgence de finaliser un accord sur un cessez-le-feu et une libération des otages ».

Lors des négociations à Doha, Washington a annoncé une proposition de compromis pour une trêve, dont le contenu n’a pas été rendu public. Blinken avait alors affirmé que Netanyahou l’avait acceptée et appelé le Hamas à faire de même. Mais les autorités israéliennes n’ont à ce jour pas annoncé publiquement avoir approuvé la proposition américaine et le Hamas l’a rejetée en accusant les États-Unis d’y avoir intégré « les conditions israéliennes » notamment sur le « couloir de Philadelphie », une bande de terre entre la frontière entre Gaza et l’Égypte, contrôlée actuellement par les troupes israéliennes. Netanyahou se montre inflexible sur la question du maintien de troupes israéliennes dans cette zone.

Washinton contre une occupation à long terme

« Le Premier ministre se tient au principe qu’Israël doit contrôler le couloir de Philadelphie afin d’empêcher un réarmement du Hamas qui permettrait à ce dernier de commettre à nouveau les horreurs du 7 octobre », a indiqué jeudi le bureau de M. Netanyahu. En quittant la région, Antony Blinken a souligné l’opposition américaine à une « occupation à long terme de Gaza par Israël ».

Le Hamas insiste sur l’application, en l’état, d’un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, qu’il avait accepté. Il prévoit une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages, puis, dans une deuxième phase, un retrait total israélien du territoire.

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La riposte israélienne à l’attaque du 7 octobre a fait au moins 40 265 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas qui ne détaille pas le nombre de civils et combattants tués. D’après l’ONU, la plupart des morts sont des femmes et des mineurs. Dans la bande de Gaza, les quelque 2,4 millions d’habitants sont confrontés à un désastre humanitaire.

Après un bombardement israélien, un dense nuage de fumée noire a couvert le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), où des habitants se sont enfuis à la hâte, traversant poussière et débris.

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(Avec AFP)

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