Au Niger, Niamey encerclée par les eaux après des inondations
Depuis le mois de juin, les pays du Sahel subissent de fortes pluies qui perturbent le trafic régional et augmente la menace de pénuries, notamment d’hydrocarbures.
La crue exceptionnelle des cours d’eau provoquée par les fortes pluies qui s’abattent sur les pays du Sahel depuis juin, a encerclé cette semaine la capitale du Niger, Niamey, presque entièrement coupée du reste du pays.
Les principales voies de sortie de la ville ont été submergées par les eaux et le nombre de sinistrés est monté à 11 500 pour Niamey seulement, selon le dernier bilan officiel. En moins de trois mois, les inondations ont fait 217 morts et 200 blessés et plus de 350 000 sinistrés, selon les autorités militaires.
Axe vital impraticable
Pour quitter Niamey, « il faut emprunter une pirogue et espérer pouvoir poursuivre le voyage à bord de véhicules sur l’autre rive », explique un habitant d’un village périphérique, totalement isolé par les eaux. La plupart des sociétés de transport ont suspendu leurs liaisons vers l’intérieur du pays.
Á l’est de la capitale, le groupe français de BTP Sogea-Satom met les bouchées doubles pour que le trafic reprenne au plus vite sur la route nationale 1, axe vital du pays qui le parcourt d’ouest en est sur près de 1 500 km.
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« L’État fait tout pour rétablir le trafic », a assuré à la télévision publique le colonel Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports de la junte. Les autorités redoutent une interruption prolongée du trafic qui engendrerait des pénuries, notamment en hydrocarbure. Récemment, elles ont rétabli la circulation sur l’axe Téra-Niamey, unique corridor d’entrée de milliers de camions de fret via le nord du Burkina Faso.
Mi-août, l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN) a averti les habitants de la capitale d’une prochaine « montée rapide des eaux ». Des pelleteuses tentent de rehausser les digues, tandis que des volontaires et des militaires colmatent avec des sacs de sable les premières fissures.
(Avec AFP)
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