Les comptes français d’Omar Bongo restent bloqués

La demande de levée de saisie des comptes français du président gabonais a été rejetée par la justice. Une dizaine de comptes bancaires a été bloquée par la justice française en février dernier.

Publié le 19 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Un juge parisien a rejeté mardi la requête du président gabonais Omar Bongo qui réclamait le déblocage de ses comptes bancaires en France, saisis le 13 février après une décision de justice, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Neuf comptes de M. Bongo à la BNP et au Crédit Lyonnais représentant 4,29 millions d’euros ont été saisis après un arrêt de la cour d’appel de Bordeaux (sud-ouest) condamnant M. Bongo à rembourser à un Français une somme versée pour faire libérer son père détenu.

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Thierry Cardona a versé, selon son avocat Jean-Philippe Le Bail, 457. 347 euros (ndlr: 300 millions de francs CFA) en 1996 sur le compte personnel du chef de l’Etat gabonais pour faire libérer son père détenu à Libreville.

René Cardona avait été emprisonné à la suite d’un différend avec le chef de l’Etat gabonais à qui il avait vendu sa société d’armement et de pêche.

En tenant compte des intérêts depuis 1996, la condamnation de la cour d’appel de Bordeaux s’élevait au total à 1,1 million d’euros.

Dans sa demande, M. Bongo avait notamment fait valoir que cette somme avait été mise sous séquestre auprès de son avocat, Me François Meyer, signifiant ainsi que le blocage de ses comptes était inutile, selon cette source proche du dossier.

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Les deux comptes monégasques d’Edith Bongo

Par ailleurs, deux comptes bancaires ouverts à Monaco au nom d’Edith Bongo, l’épouse décédée du chef d’Etat gabonais, ont été identifiés par la justice de la principauté mais aucune infraction pénale au regard de la loi monégasque n’a été constatée, apprenais-t-on lundi de source judiciaire.

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Selon cette source, les deux comptes ont été ouverts il y a plus de dix ans et avaient à l’époque été approvisionnés pour un montant global dépassant les deux millions d’euros. Cette enquête judiciaire faisait suite à un courrier adressé fin mars au prince Albert II et au procureur de Monaco par l’organisation non gouvernementale Sherpa signalant l’existence de plusieurs comptes ouverts dans des établissements bancaires monégasques par Edith Bongo, décédée le 14 mars.

"Nous avons de sérieuses raisons de penser que les avoirs logés sur les comptes ouverts au nom d’Edith Bongo Ondimba, dans des établissements de la principauté, font partie de ce que nous visons sous l’appellation de biens mal acquis", écrivait Sherpa.

Cette expression désigne la détention présumée en France par plusieurs dirigeants africains ou leurs proches, de biens immobiliers financés par de l’argent public détourné.

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