La commission électorale promet des « élections libres »

Les Malawites iront voter mardi. Dans ce pays qui a connu trente années difficiles sous la présidence de Kamuzu Banda, les électeurs ont été assurés d’un scrutin « libre ».

Publié le 18 mai 2009 Lecture : 1 minute.

La commission électorale du Malawi a assuré lundi que les scrutins présidentiel et législatif de mardi seraient "libres" et a appelé les électeurs à se rendre "en masse" aux bureaux de vote.

"Nous sommes prêts pour les élections et nous voulons assurer les Malawites que les élections seront libres", a déclaré à l’AFP un porte-parole de la commission électorale du Malawi, Fegus Lipenga.

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"Nous demandons aux électeurs d’aller voter en masse le 19 mai. Le jour du vote est férié pour permettre aux électeurs de voter", a-t-il ajouté.

Les bureaux de vote doivent ouvrir mardi à 06H00 (04H00 GMT) et fermer à 18H00 (16H00 MT). Les résultats des élections sont attendus jeudi.

Le président sortant Bingu wa Mutharika, au pouvoir depuis 2004, se présente pour un deuxième et dernier mandat. Son principal adversaire est John Tembo, le bras droit de l’ancien dictateur Kamuzu Banda au pouvoir de 1964-1994.

Quelque 1.150 candidats se disputeront les 193 sièges de députés.

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Environ 5.000 policiers et 3.000 soldats ont été déployés dans le pays pour assurer la sécurité de ces scrutins, les quatrièmes depuis l’instauration du multipartisme en 1994 dans ce petit pauvre d’Afrique australe.

Selon la mission d’observation de l’Union européenne, la campagne électorale s’est déroulée "dans le calme et la paix" en dépit de "l’abus des médias publics par le pouvoir".

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Pas de présidence à vie

Le Malawi, traumatisé par trente années de dictature de l’ex-héros de l’indépendance Kamuzu Banda (1964-1994), s’est prémuni samedi contre toute velléité de présidence à vie en rejetant la requête d’un ancien chef de l’Etat qui souhaitait briguer un 3e mandat.

A trois jours des élections générales, la Cour constitutionnelle a rejeté la demande de Bakili Muluzi qui souhaitait se présenter à la présidentielle bien qu’il ait déjà accompli deux mandats (1994-2004).

La question de la limitation des mandats est très sensible dans ce petit pays pauvre d’Afrique australe, qui a souffert sous les trente années de pouvoir de Banda.

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