Face au scandale à la SEEG, Oligui Nguema ordonne un audit du fournisseur d’eau et d’électricité

Le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema a demandé un audit de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, vendredi 23 août, après de fortes perturbations à Libreville et la découverte de détournements de recettes au sein de l’entreprise.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de l’inauguration de la mini centrale électrique d’Aboumi, le 19 juillet 2024. © Présidence de la République du Gabon

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de l’inauguration de la mini centrale électrique d’Aboumi, le 19 juillet 2024. © Présidence de la République du Gabon

Publié le 23 août 2024 Lecture : 1 minute.

« Face au scandale à la SEEG et aux délestages récurrents, j’ai ordonné un audit rigoureux. Tous les coupables d’actes préjudiciables seront traduits en justice », a publié le président de la transition Oligui Nguema sur le réseau social X, vendredi 23 août.

Depuis plusieurs jours, la capitale gabonaise a été privée de courant, suivant un système de délestage tournant : l’électricité est coupée dans des quartiers entiers pendant plusieurs heures, ce qui permet d’assurer l’alimentation d’autres parties de la ville.

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Selon la SEEG, ces perturbations sont « consécutives à des indisponibilités de deux turbines à la centrale hydroélectrique de Tchimbélé », au nord-est de la capitale.

Autre motif invoqué: « la baisse de la retenue d’eau des barrages de Kinguélé-Tchimbélé, qui arrivent en cette période de saison sèche à des valeurs très critiques, limitant de plus en plus l’exploitation des groupes à leur pleine capacité » de ce barrage qui produit près de 50 % de l’électricité consommée à Libreville.

« Afin d’éviter un effondrement total du réseau électrique, la SEEG est amenée à effectuer des délestages rotatifs dont la durée peut varier en fonction de la situation réelle », justifie le communiqué.

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Différent financier entre la SEEG et Aggreko

Plusieurs titres de la presse locale ont révélé mi-août un différend pour retard de paiement entre la SEEG et l’entreprise britannique Aggreko, prestataire dans l’exploitation de centrales au Gabon.

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« Nous avons fait une première réduction de puissance de 25 MW le mercredi 7 août puis une seconde réduction de puissance également de 25 MW le jeudi 15 août 2024 », aurait averti Aggreko dans un courrier adressé à la SEEG. Dans cette lettre, Aggreko exigeait le paiement de 15 milliards de francs CFA (23 millions d’euros), menaçant de « procéder à l’arrêt complet de [sa] centrale ».

Mi-août, la SEEG a par ailleurs fait état dans un communiqué d’un « vaste système de détournement » du système de recharge des compteurs individuels », causant des pertes financières significatives pour l’entreprise et menaçant la sécurité des données et la confiance des consommateurs ».

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(Avec AFP)

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