Amnesty enquête sur les droits de l’Homme
Amnesty International a délégué une équipe en mission en Libye. L’association sera chargée d’enquêter sur les droits de l’Homme, notamment dans les prisons où un responsable d’Al-Qaïda se serait récemment suicidé. Amnesty observera aussi les conditions de mise en place de la politique sur l’immigration clandestine.
Une mission d’Amnesty International se trouve actuellement en Libye pour visiter des prisons ainsi que des centres de rétention et enquêter sur le suicide apparent d’un ancien responsable libyen d’Al-Qaïda, a indiqué à l’AFP une source officielle de la Fondation Kadhafi.
Amnesty doit rencontrer le ministre libyen de la Justice, Mustapha Mohamad Abdeljalil, et visiter des prisons pour hommes et pour femmes, afin notamment de prendre connaissance des conditions de détention, a précisé cette source sous couvert de l’anonymat.
Invitée par Seif al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi et président de la Fondation Kadhafi, l’organisation de droits de l’Homme doit également enquêter sur le suicide apparent d’un ancien responsable libyen d’Al-Qaïda emprisonné par les Etats-Unis et livré en 2006 à la Libye.
La mission doit prendre connaissance du rapport du médecin légiste et du déroulement de l’enquête des autorités libyennes.
Le journal libyen Oéa avait révélé la semaine dernière le suicice d’Ali Mohamed Al-Fakheri, alias "Ibn al cheikh al-Libi", 46 ans, dans sa cellule en Libye où il purgeait une peine de prison à vie, sans préciser la date ou la méthode de suicide.
Washington a affirmé étudier la situation, tandis que l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a appelé la Libye à "lancer une enquête complète et transparente" sur ce décès.
Immigration clandestine
Toujours selon la Fondation Kadhafi, la mission d’Amnesty, qui séjournera en Libye durant une semaine, visitera des centres de rétention et rencontrera un responsable libyen chargé de l’immigration, au moment où l’Italie continue à refouler vers la Libye les immigrants clandestins interceptés en Méditerranée.
Ces rapatriements ont été dénoncés par les organisations de défense des droits de l’homme et le Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR) au motif que les clandestins n’ont pas la possibilité de déposer une demande d’asile et que la Libye n’a pas signé les conventions des Nations unies sur les réfugiés.
La Libye a signé le 13 mai dernier une série d’accord avec le gouvernement italien conservateur de Silvio Berlusconi, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine sa priorité. l’Italie a remis à la Libye trois bateaux pour lui permettre d’effectuer des patrouilles en Méditerrannée, dans les eaux libyennes et internationales. Les autorités italiennes ont également formé une quarantaine de militaires libyens qui sera aux commandes.
"Il s’agit d’une nouvelle étape dans le processus de lutte contre l’immigration clandestine. Les autorités italiennes disposent de beaucoup de moyens mais sans une collaboration internationale, ils sont insuffisants pour lutter contre le trafic d’êtres humains", avait alors déclaré le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni à Gaeta.
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