Au Mozambique, la campagne électorale est officiellement ouverte
Premières affiches et premiers meetings de campagne, ce samedi 24 août, en vue des élections générales du 9 octobre, lors desquelles les Mozambicains éliront leur nouveau président, mais aussi le Parlement et les autorités provinciales.
La campagne électorale pour les élections générales d’octobre au Mozambique s’est ouverte officiellement ce samedi 24 août, avec les premiers meetings et des affiches dans les rues. L’actuel président, Filipe Nyusi, 65 ans, à la tête de l’État depuis janvier 2015, ne peut pas se présenter pour le scrutin du 9 octobre, lorsque les Mozambicains éliront aussi leur Parlement et autorités provinciales.
Le Frelimo, au pouvoir depuis l’indépendance, sera donc représenté par l’actuel gouverneur d’une province du Sud, Daniel Chapo, 47 ans, élu surprise par le comité central du parti en mai. L’ex-professeur de sciences politiques et présentateur de radio affrontera Ossufo Momade, 63 ans, chef du plus grand parti d’opposition, la Renamo, un ancien groupe rebelle.
« Éviter la violence ou l’injustice »
Deux autres candidats sont en lice : Lutero Simango, 64 ans, du deuxième parti d’opposition, le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), et l’ancien membre de la Renamo Venâncio Mondlane, 50 ans, indépendant soutenu toutefois par le parti Podemos, composé de déçus du Frelimo. Les listes de 35 partis politiques candidats à l’Assemblée et de 14 partis et groupes de citoyens pour les assemblées provinciales ont été approuvées par la commission électorale (CNE).
Le 23 août, le président de la CNE, Carlos Matsinhe, a appelé à une campagne paisible. « Ne profitons pas de la campagne électorale pour promouvoir le désordre, l’incitation à la haine, la violence morale qui a par le passé conduit à l’insulte et à la diffamation », a déclaré l’évêque anglican.
« Nous devons éviter la violence physique ou d’autres formes d’injustice, car tous les candidats sont des compatriotes et seulement des adversaires occasionnels », a-t-il ajouté, alors que plusieurs personnes ont été tuées lors de manifestations l’an dernier, en octobre, pour dénoncer les résultats jugés truqués des élections locales. La police avait tiré à balles réelles sur les manifestants dans plusieurs villes.
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La Renamo, dénonçant des fraudes et revendiquant notamment une victoire dans la capitale, Maputo, avait appelé à manifester après que le Frelimo fut déclaré vainqueur dans 64 des 65 municipalités en jeu. Le Front de libération du Mozambique (Frelimo) est au pouvoir dans le pays d’Afrique australe depuis la fin de la guerre civile en 1992 et contrôle aussi une grande majorité des autorités provinciales et locales. La Renamo (Résistance nationale du Mozambique) n’a jamais remporté d’élection nationale dans l’ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1975.
(avec AFP)
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