Crise : plan international de 15 milliards de dollars

Plusieurs bailleurs de fonds ont signé lundi à Dakar « un plan d’action » d’un montant de 15 milliards de US dollars sur deux à trois ans pour venir en aide à l’Afrique, durement frappée par la crise économique mondiale, a constaté un journaliste de l’AFP.

Publié le 11 mai 2009 Lecture : 1 minute.

"Nous projetons d’augmenter nos engagements d’au moins 15 milliards de US dollars dans les deux à trois prochaines années", indique un communiqué commun, précisant que "ce plan d’action" vise "à soutenir les systèmes financiers de la région et les prêts au secteur privé".

Cette aide supplémentaire se fera sous forme de prêts.

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Les organisations signataires sont la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque de développement de l’Afrique australe, la Coopération financière allemande, la Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC) ainsi que la Banque mondiale.

"La coordination des différents partenaires au développement en Afrique subsaharienne aurait (de toute façon) dû intervenir", a indiqué à l’AFP le vice-président de la Société financière internationale (SFI), branche de la Banque mondiale pour le secteur privé, Thierry Tanoh.

"Mais que ceci ait été précipité par la crise pour être beaucoup plus efficace dans un tel environnement, c’est certain", a-t-il ajouté.

"Plan d’action novateur"

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"Ce plan d’action est novateur car il regroupe plusieurs institutions qui vont travailler ensemble pour être plus efficaces", a-t-il assuré.

Après cinq années de croissance robuste, l’Afrique devrait connaître "un tassement brutal" en 2009 sous l’effet d’une crise mondiale qui pourrait "mettre à mal" certaines avancées démocratiques sur le continent, ont indiqué l’OCDE et la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport commun.

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Le produit intérieur brut (PIB) africain devrait progresser de seulement 2,8% l’an prochain, soit moitié moins qu’en 2008 (+5,7%), avant de connaître une "reprise modérée" en 2010 (+4,5%), estime l’Organisation de développement et de coopération économiques en Europe.

"Dans les années passées, les crises en Afrique étaient dues essentiellement aux facteurs internes", comme des guerres ou une mauvaise gouvernance, "mais cette fois-ci, elle est essentiellement externe, pour la première fois depuis 30 ans", a souligné le président de la BAD Donald Kaberuka.

"On demande donc une solution globale", pour faire face à cette crise, a-t-il poursuivi devant la presse, après la signature du plan d’action.

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