Netanyahu pour une reprise des négociations avec les Palestiniens
Benjamin Netanyahu s’est déclaré favorable à une rapide reprise des négociations avec les Palestiniens, lors de sa visite en Egypte, où il a rencontré Hosni Moubarak. Il a néanmoins évité de se prononcer pour ou contre la création de deux Etats.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré lundi en Egypte une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens "dans les semaines à venir".
"Nous voudrions reprendre dès que possible les négociations entre nous et les Palestiniens et j’espère qu’elles reprendront dans les semaines à venir", a-t-il déclaré lors d’une brève conférence de presse conjointe avec le président égyptien Hosni Moubarak à Charm el-Cheikh à l’issue d’une discussion de plus de deux heures.
"Nous voudrions étendre la paix d’abord avec nos voisins palestiniens. Nous souhaitons qu’Israël et les Palestiniens vivent avec des perspectives de paix, de sécurité et de prospérité", a-t-il ajouté. "Ces trois choses vont ensemble, et non pas l’une aux dépens de l’autre", a-t-il dit.
Pas d’engagement clair
Il a néanmoins éludé la question d’une solution à deux Etats, israélien et palestinien, face au président égyptien qui le pressait de donner des gages clairs de son engagement envers la paix.
"Le Premier ministre m’a assuré que son gouvernement était engagé à parvenir à la paix. Je lui ai dit de mon côté que l’Egypte attendait des positions positives reflétant cet engagement et réalisant la paix (…) en suivant la solution de deux Etats", a déclaré Hosni Moubarak."La paix est réalisée par les forts, ceux qui ont le courage de prendre des décisions difficiles et qui sont capables d’appliquer leurs engagements", a-t-il lancé.
Selon Hosni Moubarak, les deux dirigeants ont aussi abordé la question de la "colonisation et de ses conséquences négatives sur les opportunités de paix" ainsi que la trêve à Gaza et des efforts en vue de favoriser un échange de prisonniers entre Israéliens et Palestiniens.
Relations tendues
Le Premier ministre israélien est arrivé lundi midi à Charm El-Cheikh pour sa première visite à l’étranger depuis son entrée en fonctions en mars dernier. Les relations entre le Premier ministre israélien, un "faucon", et Hosni Moubarak étaient tendues lors du premier mandat de Benjamin Netanyahu de 1996 à 1999, mais l’Egypte est le seul Etat arabe avec la Jordanie à avoir signé la paix avec l’Etat hébreu.
Le Caire soutient la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza après un retrait d’Israël des territoires conquis en 1967, et exige l’arrêt de la colonisation ainsi qu’un retrait d’Israël du plateau syrien du Golan.
Le gouvernement Netanyahu écarte ces retraits, n’envisage pas la création d’un Etat palestinien souverain et entend poursuivre la colonisation en Cisjordanie. Mais il estime possible de renforcer les liens avec des pays arabes comme l’Egypte et la Jordanie face à l’Iran, que Benjamin Netanyahu considère comme le plus grand obstacle à la paix dans la région.
Lieberman absent
A Charm el-Cheikh, Benjamin Netanyahu a été accompagné du ministre travailliste de l’Industrie et du Commerce Benjamin Ben Eliezer, mais non du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, dirigeant du parti d’extrême droite Israël Beiteinou. Ce dernier avait provoqué une polémique avec Le Caire en affirmant en octobre, alors qu’il était dans l’opposition, qu’Hosni Moubarak pouvait "aller au diable" en raison de son refus d’effectuer une visite officielle en Israël.
La visite de Benjamin Netanyahu survient juste une semaine avant son prochain voyage aux Etats-Unis afin de présenter sa politique sur le Moyen-Orient.
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