Le Sénégal suspend les activités minières polluantes près de la frontière malienne

Confrontées à une « situation préoccupante » sur les plans environnemental et sanitaire aux abords de la rivière Falémé, les autorités sénégalaises y ont décrété l’arrêt des activités minières jusqu’au 30 juin 2027.

Un orpailleur remonte des seaux de sable du fond d’un puits, sur le site de Gadadinguessou, au Sénégal, le 12 avril 2017. © Raphael Fournier/Divergence

Un orpailleur remonte des seaux de sable du fond d’un puits, sur le site de Gadadinguessou, au Sénégal, le 12 avril 2017. © Raphael Fournier/Divergence

Publié le 28 août 2024 Lecture : 1 minute.

Le Sénégal suspend pour trois ans les activités minières sur la rive gauche de la Falémé dans le sud-est du pays, à la frontière malienne, pour préserver l’environnement et protéger la santé des populations, indique un décret présidentiel publié mardi.

Principal affluent du fleuve Sénégal, la Falémé est confrontée à une grave pollution en raison de l’utilisation intensive de produits chimiques destinés à l’exploitation des mines d’or, principalement artisanales, qui prolifèrent dans la région. Elle est une ressource vitale pour des milliers d’habitants qui utilisent la rivière pour leurs activités agricoles et pour l’alimentation du bétail.

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« Cette situation préoccupante appelle de la part des autorités nationales des mesures fortes afin de trouver une solution juste aux incessantes plaintes des populations riveraines », a expliqué le ministère des Mines dans un rapport publié la semaine dernière.

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Ruée vers l’or dans le Kédougou

La suspension prévue jusqu’au 30 juin 2027 s’étend sur un rayon de 500 mètres autour de la rive gauche de ce cours d’eau, dont une partie est située le long de la frontière malienne. La délivrance de titre minier est également suspendue.

La région de Kédougou, où coule la Falémé, connaît depuis une vingtaine d’années une ruée vers l’or. Des milliers de personnes, venues de toute l’Afrique de l’Ouest, tentent d’y faire fortune. Les activités minières illégales ont prospéré.

Cette situation « nécessite la mobilisation de stratégies et de dispositifs de préservation de la Falémé, de protection de l’environnement, de stabilité sociale et de garantie de l’ordre et de la sécurité », souligne le rapport du ministère des Mines.

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En 2014, l’État du Sénégal avait déjà instauré une zone où l’orpaillage artisanal est autorisé pour tenter de réguler l’activité.

(Avec AFP)

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