Jacob Zuma promet de marcher dans les pas de Nelson Mandela
Jacob Zuma a prêté serment ce samedi en tant que nouveau président d’Afrique du Sud. Le populaire tribun zoulou a notamment déclaré qu’il voulait respecter l’esprit de « réconciliation » de l’ancien chef de l’Etat Nelson Mandela.
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Jacob Zuma a prêté serment samedi comme quatrième chef d’Etat de l’Afrique du Sud post-apartheid, lors d’une cérémonie d’investiture à Pretoria à laquelle assistait notamment Nelson Mandela, le premier président noir du pays.
Le tribun zoulou chef du Congrès national africain (ANC), élu mercredi par le Parlement issu des élections générales du 22 avril, a juré de "protéger tous les Sud-Africains et d’encourager le respect de leurs droits", lors de ce serment prononcé devant le président de la Cour constitutionnelle Pius Langa.
Le nouveau chef de l’Etat sud-africain s’est engagé à revenir à l’esprit de "réconciliation" de Nelson Mandela, après l’instabilité générée par d’âpres luttes pour le pouvoir.
M. Mandela "a fait de la réconciliation le thème central de son mandat (1994-1999). Nous ne dévierons pas de cette tâche de construction de la nation" Arc-en-ciel rêvée par le héros de la lutte anti-apartheid, a déclaré M. Zuma.
"Merci Madiba de nous avoir montré la voie", a-t-il continué, invoquant le nom de clan de son illustre prédécesseur.
Réunir "tous les Sud-Africains, noirs et blancs"
"L’heure du renouveau est venue", a affirmé M. Zuma. "Nous devons forger un partenariat pour la reconstruction, le développement et le progrès" qui réunisse "tous les Sud-Africains, noirs et blancs."
Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis 1994, a recueilli 65,9% des suffrages le 22 avril après une campagne axée sur la lutte contre une pauvreté toujours massive et l’amélioration de services publics déficients.
"Les rêves et les espoirs de tous les citoyens de notre pays doivent devenir réalité", a continué Jacob Zuma. "Ni la complaisance ni le cynisme, ni les excuses n’ont lieu d’être."
Devant les chefs d’Etat, parfois contestés, représentés ou présents à la cérémonie, le nouveau président a fait l’apologie de la liberté d’expression.
"Nous ne voulons pas la conformité. Nous voulons un partenariat vibrant, dynamique qui s’enrichisse du débat démocratique", a-t-il déclaré, promettant de protéger la liberté des médias et les institutions de la démocratie.
Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement assistaient à la cérémonie, parmi 5. 000 invités d’honneur.
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