Le président Obiang Nguema n’aurait qu’un pavillon en France
Le gouvernement équato-guinéen a fait savoir vendredi que le président Teodoro Obiang Nguema ne possédait en France qu’un simple pavillon. Cette déclaration fait suite à une plainte française visant ce chef de l’Etat ainsi que ses homologues congolais et gabonais. Une plainte qui soupçonne les trois dirigeants d’avoir acquis des biens avec des fonds publics.
Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, un des trois chefs d’Etat africains accusés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l’argent public détourné, n’a qu’un pavillon dans ce pays, a affirmé vendredi le gouvernement équato-guinéen.
Le président Obiang "ne possède en France qu’un seul actif immobilier, à savoir un pavillon, comme le possèdent sans doute quelques millions d’Européens", déclare le ministère de l’Information, de la Culture et du Tourisme au nom du gouvernement dans un communiqué.
Pas d’avoirs, pas de comptes
M. Obiang a "acquis" ce bien "en 1986, donc bien avant la découverte dans notre pays de gisements pétroliers. Il n’y dispose d’aucun autre avoir et n’y est titulaire d’aucun compte bancaire", précise-t-il.
Le 6 mai, une juge française a estimé recevable une plainte visant M. Obiang Nguema ainsi que ses homologues Omar Bongo Ondimba (Gabon) et Denis Sassou Nguesso (Congo).
Le parquet a fait appel de sa décision.
"Laissez-nous en paix"
Ils sont soupçonnés de posséder en France, avec leur entourage, des biens immobiliers financés par de l’argent public détourné, selon une plainte avec constitution de partie civile déposée à Paris début décembre par les ONG Transparency International (TI) France, Sherpa et un citoyen gabonais.
Dans son communiqué, Malabo invite les membres de TI à se rendre en Guinée équatoriale pour "constater que les ressources (…) servent d’une part à bâtir des infrastructures, notamment des routes, logements sociaux, hôpitaux, écoles et, d’autre part, sont consacrés au bien-être du peuple équato-guinéen".
"Etre propriétaire d’un bien immobilier n’est pas répréhensible (…). Des millions de Français le sont, y compris des responsables politiques au plus haut niveau. Pourquoi n’en serait-il pas de même des Africains?", ajoute-t-il.
"Nous ne formulons qu’une requête: ‘laissez nous en paix’", conclut-il.
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