146 morts dans de violents combats entre armée et rebelles

De violents combats opposant l’armée et à des rebelles ont fait 146 morts dans l’Est du Tchad, selon un bilan provisoire. Difficile de savoir qui a pris le dessus entre les soldats loyalistes et l’Union des forces de la résistance.

Publié le 7 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Les combats ayant opposé jeudi les rebelles tchadiens aux forces gouvernementales dans l’est du Tchad, près de la localité d’Am-Deressa, ont fait 146 morts dans les deux camps, selon un bilan provisoire rendu public dans la soirée par l’armée tchadienne.

Cent vingt-cinq morts ont été enregistrés parmi les rebelles et 21 morts parmi les militaires, a affirmé l’état-major de l’armée tchadienne dans un communiqué lu à la radio nationale.

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L’armée revendique 152 prisonniers de guerre, incluant un commandant en chef et un chef d’escadron des troupes de la rébellion. Elle dit aussi avoir "récupéré 67 véhicules" et en avoir détruit 73 du côté des rebelles. Du côté des forces gouvernementales, ont été comptés 30 blessés et "sept véhicules pris", selon l’état-major qui précise qu’il s’agit d’un bilan provisoire.

"Population épargnée"

Plus tôt jeudi, la rébellion et le gouvernement tchadiens avaient annoncé ces combats, "violents", qui se sont déroulés près d’Am-Deressa, à environ 110 km au sud d’Abéché, mais aucune des parties n’avait alors fourni de bilan. "Le premier accrochage terrestre vient d’avoir lieu à Am-Deressa. (. . . ) Les forces gouvernementales ont pris le dessus. Les ratissages continuent", avait annoncé dans l’après-midi le porte-parole du gouvernement tchadien et ministre de la Communication, Mahamat Hissène.

Puis au cours d’une conférence de presse, le ministre des Infrastructures, Adoum Younousmi, assurant l’intérim de son homologue de la Défense, a fait état de combats "rudes", et évoqué un bilan "lourd". "Les affrontements ont eu lieu hors de la ville, donc la population était épargnée", avait-il précisé.

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L’accrochage a été confirmé à l’AFP par le porte-parole de l’Union des forces de la résistance (UFR, coalition de neuf factions rebelles), Abderaman Koulamallah, selon lequel les combats avaient "duré des heures". La rébellion avait, elle aussi, revendiqué l’avantage sur l’armée: "Cela a tourné en notre faveur. Les troupes gouvernementales sont en totale débandade", avait assuré M. Koulamallah, indiquant que les rebelles se déplaçaient dans "plus de 1. 000 véhicules" et occupaient jeudi "totalement Am-Dam", ville située à une dizaine de km des lieux des combats.

"Objectif final", N’Djamena

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Entrée le 4 mai dans l’est du Tchad en provenance du Soudan voisin, l’UFR affirmait progresser avec pour "objectif final" N’Djamena, la capitale, où une précédente coalition de rebelles avait pénétré en février 2008, manquant de peu de renverser le président Idriss Deby Itno.

Le gouvernement a assuré avoir pris toutes les dispositions pour les contrer, et faire en sorte qu’"aucune ville de l’Est" ne tombe sous leur contrôle.

L’Est du Tchad abrite des réfugiés soudanais, centrafricains et des déplacés tchadiens, auxquels de nombreuses organisations apportent une assistance humanitaire. Par mesure de sécurité, certaines agences ont déplacé une majorité de leurs employés et réduit leurs activités.

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