Jacob Zuma élu président ce mercredi

Cette élection n’est qu’une formalité car une simple majorité est requise pour être élu président et l’ANC, au pouvoir depuis les premières élections démocratiques en 1994, a obtenu 65,9% des suffrages, soit 264 députés sur 400.

Jacob Zuma, 67 ans, deviendra officiellement président samedi lors d’une cérémonie d’investiture à Pretoria, à laquelle sont conviées quelque 30. 000 personnes.

Il devrait annoncer dès le lendemain son gouvernement qui aura la lourde tâche de répondre aux fortes attentes de la population et de l’aile gauche de l’ANC qui l’a activement soutenue, à un moment où la première économie du continent s’apprête à entrer en récession pour la première fois depuis 17 ans.

Le tribun zoulou a proclamé trois jours après les élections qu’il serait "un président pour tous" et a promis de travailler à l’amélioration des services publics, déficients dans un pays où 43% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté, quinze ans après la chute de l’apartheid.

Opposition renforcée

Outre les difficultés économiques qui vont à l’encontre des promesses sociales, Jacob Zuma devra également tenter de convaincre, durant son mandat de cinq ans, une élite rendue sceptique par ses déboires judiciaires. Des poursuites pour corruption à son encontre, qui lui avaient coûté en 2005 son poste de vice-président, ont été abandonnées juste avant le scrutin.

Il est également confronté à une opposition qui s’est renforcée aux dernières élections générales, les quatrièmes depuis la fin de l’apartheid en 1994.

Le parti au pouvoir a perdu 15 sièges au profit d’autres formations, en particulier l’Alliance démocratique (DA, opposition) qui s’est nettement renforcée avec 67 députés (contre 50), suivie du Congrès du peuple (Cope), formé en décembre par des dissidents de l’ANC et qui a obtenu 30 sièges.

M. Zuma succèdera à Kgalema Motlanthe, membre de l’ANC, devenu président par intérim après la démission forcée de Thabo Mbeki.