Air Sénégal : Dakar déclare « inacceptable » la volonté de retrait « immédiat » de la RAM

Le Sénégal juge « inacceptable » et « irresponsable » que la Royal air Maroc (RAM) veuille, selon elle, se retirer « immédiatement » de la gestion et du capital de la compagnie Air Sénégal international, engagée dans une procédure de cessation de paiements.

Publié le 3 mai 2009 Lecture : 1 minute.

"La RAM exige son retrait immédiat tant de la gestion que du capital social d’Air Sénégal international, en laissant le soin à la partie sénégalaise de se charger du règlement de l’intégralité du passif de la compagnie aérienne (. . . )", a affirmé le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal, Mathiaco Bessane, dans un communiqué transmis à l’AFP.

Air Sénégal – 500 emplois – avait été créée en 2000 par la RAM (51% du capital) et le Sénégal (49%). Ses avions sont actuellement cloués au sol.

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Le Sénégal fait valoir que la gestion de la compagnie "a pourtant été intégralement prise en charge dès le début de ses activités par la compagnie marocaine et ce (. . . ) sans que l’actionnaire sénégalais ait été en mesure d’obtenir des explications pertinentes quant à la situation financière actuelle de la société commune".

"Le Sénégal juge le préalable du retrait immédiat (. . . ) posé par la RAM inacceptable, voire irresponsable", a déclaré M. Bessane.

Interrogé par l’AFP, M. Bessane a assuré que "la RAM avait décidé unilatéralement de s’engager dans une procédure de cessation de paiements sans s’assurer de l’aval du conseil d’administration, mis devant le fait accompli".

Reprise des pourparlers "lundi ou mardi"

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Selon lui, les discussions entre experts sénégalais et marocains sur l’avenir de la compagnie, interrompues vendredi à Dakar, devraient néanmoins reprendre "lundi ou mardi".

M. Bessane entendait répliquer à des propos de la directrice des affaires générales du Groupe RAM, Habiba Laklalech.

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Vendredi, Mme Laklalech avait jugé "inacceptable que la partie sénégalaise qui, dès 2007 avait déclaré sa volonté de reprendre ASI, demande à la RAM de rester dans la gestion de cette compagnie au-delà de 2009".

Le groupe marocain avait également jugé "inacceptable" que la partie sénégalaise veuille contraindre, selon elle, la RAM à subventionner à hauteur d’au moins 27 millions d’euros le redémarrage des activités d’ASI.

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