À Gaza, la campagne de vaccination antipolio a commencé

Alors qu’un premier cas a été confirmé sur le territoire palestinien, où la maladie avait été éradiquée il y a vingt-cinq ans, l’ONU a annoncé une « pause humanitaire » pour permettre de vacciner les enfants et a envoyé 1,2 million de doses orales.

Les vaccinations contre la polio (des doses à avaler sous forme de gouttes) ont débuté dans la bande de Gaza, comme ici à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud du territoire, le 31 août 2024. © Jihad Al-Sharafi / AFP

Les vaccinations contre la polio (des doses à avaler sous forme de gouttes) ont débuté dans la bande de Gaza, comme ici à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud du territoire, le 31 août 2024. © Jihad Al-Sharafi / AFP

Publié le 31 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Les vaccinations contre la polio ont débuté ce samedi 31 août dans la bande de Gaza, un humanitaire précisant que la campagne sera menée à plus grande échelle à partir de dimanche, date annoncée par l’ONU pour une « pause humanitaire ».

« Des équipes du ministère de la Santé, de l’Unrwa et des ONG ont débuté samedi la campagne de vaccination contre la polio dans le centre de la bande de Gaza« , a déclaré le docteur Moussa Abed, directeur des premiers soins au sein du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

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Un premier cas de polio a été récemment confirmé chez un enfant de dix mois dans la bande de Gaza, où la maladie avait été éradiquée il y a vingt-cinq ans. En raison de la guerre, l’ONU a envoyé 1,2 million de vaccins à avaler sous forme de gouttes.

Des parents ayant fait procéder à la première administration orale de deux gouttes – il faut deux doses de vaccin à un mois d’intervalle – ont confié s’être présentés notamment par crainte d’épidémies parmi les enfants du territoire, dont les 2,4 millions d’habitants sont quasi tous déplacés à cause de la guerre.

Épidémies

Aïd Abou Taha, 33 ans, a accompagné son fils de onze mois. « Je suis venu parce que j’ai très peur pour lui », confie-t-il, ajoutant que « cette campagne de vaccination contre la polio est très importante, surtout parce qu’il y a de plus en plus de déplacés qui s’entassent et qu’il y a des épidémies qui se répandent parmi les enfants. »

Bakr Dib, 35 ans, lui, est venu faire vacciner ses enfants de trois, cinq et huit ans. « Au début, j’ai hésité, j’avais très peur que ce vaccin ne soit pas sûr, mais quand j’ai vu que tout le monde se rendait au centre de vaccination, j’ai été rassuré et je suis venu aussi », raconte-t-il. Et de préciser : « Depuis le début de la guerre, mes enfants ont attrapé plusieurs maladies parce qu’on ne pouvait pas assurer une bonne hygiène avec la guerre. »

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Le jeudi 29 août, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait annoncé que les autorités israéliennes avaient accepté une série de « pauses humanitaires » de trois journées chacune dans le centre, le sud et le nord de Gaza pour permettre de lancer ce dimanche la vaccination de 640 000 enfants contre la polio.

En raison notamment des routes endommagées et de la population déplacée, l’ONU avait prévenu qu’elle pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone, et l’accord prévoit que la pause humanitaire – attendue chaque jour entre le petit matin et le début de l’après-midi – soit alors prolongée. Selon l’ONU, « une couverture d’au moins 90 % est nécessaire lors de chaque phase de la campagne pour arrêter l’épidémie ».

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(avec AFP)

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